jeudi 20 septembre 2007
FIN DE TRANSMISSION
L'AMOUR BIEN SUR - Par Jean d'Ormesson
lundi 3 septembre 2007
COMMENT FAIRE POUR CHANGER LES CHOSES ?
- Changez vos ampoules à incandescence pour des ampoules fluorescentes compactes (CFL).Une ampoule fluo consomme 60% d'énergie en moins (moins de pollution, plus d'économies !) .
- Éteignez votre matériel électrique lorsque vous ne l'utilisez pas (et ne le laissez pas en veille).
- Débranchez le matériel électronique quand vous ne l'utilisez pas. Un téléviseur, un chargeur de téléphone portable, un appareil muni de diodes ou d'un tableau lumineux qu'on laisse en veilleuse consomment de l'électricité sans qu'on s'en aperçoive. Au total, cela représente 5% de la consommation d'énergie domestique, soit un rejet annuel de 18 millions de tonnes de carbone.
- Achetez le moins possible de produits MADE IN USA ou MADE IN CHINA, les deux pays leaders dans les émissions de CO², le premier parce qu’il a refusé de signer le protocole de Kyoto, le second parce que son système industriel est vétuste, et irrespectueux de toutes les normes (écologie, droits de l’homme, travail des enfants, santé du travail, sécurité, etc etc etc… n’achetez pas chinois, même pas des nems !). ACHETEZ EUROPEEN, et si possible FRANÇAIS (ou SUISSE (pour les lecteurs helvètes), pas par protectionnisme, mais parce les productions nationales polluent moins, ne seraient ce que parce qu’elles ne sont pas importées (donc pas de transport).
- Renseignez vous, informez vous, et diffusez l'information. Pensez aussi à calculer votre empreinte écologique . PLUS D'INFOS SUR www.defipourlaterre.org.
LE BIG MAC A QUARANTE ANS
Si les frères McDonald's ont créé dans les années 40 en Californie le premier restaurant de la plus grande enseigne mondiale de fast-food, le double hamburger a été "inventé" par un des premiers franchisés de la marque en août 1967: Jim Delligatti, 89 ans, qui tenait un restaurant à Uniontown en Pennsylvanie, a pour la première fois introduit l'empilement des deux steacks hachés entre trois pains au sésame et deux rondelles de cornichon au prix de 45 cents (oui oui bien 45 cents, soit 30 centimes d'euros, contre 2,69 dollars aujourd'hui en moyenne aux Etats Unis).
samedi 25 août 2007
PENSEE DE LA SEMAINE
Michel SERRAULT
LES TERRIBLES INONDATIONS EN SUISSE RAVAGENT LA CINEMATHEQUE JM BOURSICOT
Parfois les films eux mêmes semblent sentir la catastrophe...
Un film fichu...
UNE VERITE QUI DERANGE
Une grande majorité de scientifiques s'accorde aujourd’hui pour dire que le réchauffement climatique s'est amorcé, et qu'il résulte de l'activité humaine. Les preuves ne manquent pas, elles sont accablantes, regardez autour de vous...
- Le nombre d'ouragans de catégories 4 et 5 a quasiment doublé en trente ans.
- Le paludisme affecte désormais certaines régions montagneuses, comme les Andes.
- La fonte des glaces du Groenland a plus que doublé en dix ans.
- Quelque 280 espèces végétales et animales ont déjà réagi à ce changement climatique en se rapprochant des pôles.
- Les catastrophes et perturbations climatiques se multiplient.
- Les caractéristiques saisonnières météorologiques se dérèglent, et ce même en climat tempéré.
En cas de poursuite du réchauffement climatique, nous devons nous attendre à des retombées catastrophiques:
- Le nombre des décès liés au réchauffement pourrait doubler d'ici 25 ans et s'élever à 300 000 par an (souvenez vous des 15.000 morts en France à cause de la canicule en 2003).
- La fonte des réserves glaciaires du Groenland et de l'Antarctique rehausserait le niveau des océans de plus de 7 mètres. Effet immédiat : la dévastation de nombreuses îles et régions côtières.
- Les vagues de chaleur deviendraient à la fois plus fréquentes et plus intenses.
- Les périodes de sécheresse se multiplieraient, ainsi que les feux de forêts et de broussailles (regardez le nombre d'incendies ravageurs cet été, en Grèce et en Europe du Sud).
- Avant 2050, toute la glace de l'Océan Arctique se liquéfierait chaque été.
- Plus d'un millier d'espèces pourraient s'éteindre à travers le monde d'ici 2050.
UN PEU DE LEGERETE : APPRENDS A DESSINER HELLO KITTY
lundi 23 juillet 2007
mardi 17 juillet 2007
PENSEE DE LA SEMAINE
LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - L'OEIL DE VER - "LE SACRIFICE INUTILE"
Retrouvez les photos de Nicolas de Nève sur http://www.myspace.com/eleveurdeschtroumphssourd
Aimez vous les uns les autres
Disais-tu d’une voix enjouée
Tu peux faire une croix dessus
L’homme n’est vraiment pas prêt
Entrée en scène : nous voici aveugles et ivres
Entre les entrailles de nos désirs gisants
Sur le tapis tiède de nos sourdes haines
On se bat on se tue on tue le temps
Comme on peut on s’occupe
Comme on peut
On crucifie à tire larigot
De temps en temps on écartèle
Quand c’est jour de fête
Et de l’enfant qui joue avec son pistolet de bois
A celui de treize ans qui ne tire déjà plus à blanc
C’est le même ballet incessant de la violence maligne
Qui se tapit
Dans chaque quotidien
A quoi ça a servi tout ça ?
Tu débarques, tu révolutionnes, tu parabolises, tu profetteroles
Tu vas au temple cracher sur les dogmes
Tu te proclames Roi, Dieu, Fils de l’Homme
Et à trente trois ans il te reste des clous
Qui transpercent tes poignets fins
Et aujourd’hui de belles et tristes églises
Les gens s’y rendent sans trop comprendre
Que la belle dévotion ne conduit pas au Paradis
Alors ils croquent leurs hosties avec malice
Toutes ces petites grenouilles de bénitier qui
Croient croient croient
En surnageant dans la mare de leurs péchés
Et dans la fange de leur vice
Ne leur pardonne pas
Car ils savent bien ce qu’ils font.
Ah mon triste Pape
Ah mon vieux curé
Vous qui nagez dans l’argent
Et dans les culottes d’enfants
Je crois me souvenir maintenant
Que l’enfer est pavé
De vos bonnes intentions
Et de vos os fumants
Amen.
dimanche 8 juillet 2007
ACHILLE TALON, MON HEROS
"C'est tout de même contrariant tout ce temps qu'on perd dans la vie à devoir matraquer sauvagement les forces brutales de l'hostilité pour aplanir les obstacles les plus anodins au marteau-pilon de la volonté pacifique."
Achille Talon
C'est tout simplement énorme. Ca a donné un sens à ma vie. Hop.
LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - AN ENGLISH SONG - THE BEAST WITH THREE BLUE EYES
Will talk to you soon
Naked in the white snow
Under a big bad moon
Hear her howling
Feel her coming
In the middle of your guts
She will rummage’round smoothly
The beast with three blue eyes
Will tear off your mask
The big bad moon is here
And she’s ready to ask
Hear her howling
See her breathing
In the middle of your brain
She will rummage ‘round rudely
The beast with three blue eyes
Will show you the truth
And the moon will going down
In your deadly mouth
lundi 25 juin 2007
PETITE BIOCHIMIE AMOUREUSE
Et c’est aujourd’hui scientifiquement démontré : aucun amoureux n’échappe à la révolution hormonale qui transforme son organisme en un véritable petit labo de chimiste confirmé. Petite revue de détail …
Besoin de fusionner, de faire le plein de plaisir physique et de sécurité affective… Tout commence avec la testostérone, l’hormone du désir sexuel, produite par les hommes et par les femmes. A cette production succède celle de lulibérine, l’hormone libérée au début de la relation sexuelle. C’est elle qui pousse à rechercher toujours plus de contact et de caresses, à approfondir le langage érotique et l’exploration du corps de l’autre.Vient ensuite l’explosion d’endorphines au moment de l’orgasme, qui modifie radicalement l’état de conscience ordinaire : euphorie ou extase, ces molécules, que l’on retrouve dans bon nombre de stupéfiants (dont la cocaïne) nous font littéralement décoller.
Mais en même temps que les sens et la conscience s’affolent, nous produisons aussi de l’ocytocine (aaaaah ! l’ocytocyne, je dois être en surdose, moi), l’hormone de l’attachement…Si si si ça existe. L’attachement, l’amour, l’affection, la tendresse, tout ça, c’est dû à un réflexe chimique … qui permet de transformer le plaisir en amour…
Toutes ces hormones, qui travaillent en surrégime quand l’individu est en état « amoureux », produisent de la dopamine, qui booste ce que l’on appelle le “circuit de la motivation”. C’est la dopamine (hormone de la même famille que les emphétamines) qui nous… dope… et nous pousse à agir, à oser, à relever des défis. C’est aussi sa chute, générée par l’absence ou l’abandon de l’objet d’amour, qui nous fait des nœuds à l’estomac, nous déprime plus ou moins sévèrement selon notre structure psychoaffective et notre capacité à gérer le manque.
On sait aussi maintenant, grâce à la psychanalyse, que l’alchimie amoureuse ne doit rien au hasard, mais qu’elle naît de la rencontre de deux inconscients qui se choisissent. Une gestuelle, une voix, un grain de peau, une façon de dire ou d’être viennent réveiller ce qui sommeillait au plus profond de nous et réactiver à notre insu notre mémoire affective la plus ancienne, celle de nos premiers liens.On a aussi remarqué de nombreuses différences sur notre façon de capter le monde extérieur. En état d’amour, la réalité ordinaire se dilate, toutes les portes – en soi et autour de soi – semblent s’ouvrir, les émotions s’intensifient, et la banalité semble même se dissoudre dans l’euphorie.
Le regard et l’ouïe se modifient, deviennent plus subjectifs, plus sélectifs, car soumis à une interprétation dominante de l’hémisphère gauche du cerveau, qui gère nos émotions, nos perceptions subjectives, et notre subconscient, ce qui fait que nous ne voyons ou n’entendons que ce qui répond à nos attentes conscientes ou inconscientes. On ne voit alors de l’autre, de par ce transfert cérébral, que ce que l’on projette sur lui, c’est la base biologique et psychique de la passion et de l’état amoureux.
L’état amoureux, au niveau purement cérébral, serait donc un état hallucinatoire, au même titre que celui dans lequel nous sommes sous l’effet de certaines drogues dure, un état qui modifie toutes nos perceptions, conscientes et inconscientes, et qui nous invite à décrocher temporairement de la pesanteur du réel…
Il y a aussi dans l’état amoureux une force obscure qui pousse au dévoilement total, à la mise à nu. L’autre ne doit rien ignorer de moi et je dois tout savoir de lui. C’est le fantasme de la fusion : en amour, un plus un égale un ! En l’autre, je retrouve ma partie manquante, thème largement développé dans la philosophie antique, notamment par Platon dans « Le Banquet ». Le sexe donne à ce fantasme une consistance toute particulière. Pour des raisons anatomiques évidentes, il nous amène effectivement à ne faire qu’un, éliminant, ne serait-ce que temporairement, la sensation d’incomplétude qui si souvent nous étreint. La puissance de ce fantasme fusionnel au cœur de la sexualité, cette recherche subconsciente d’un retour au mythique « être originel » peut transcender l’acte sexuel, et c’est ainsi que l’homme est le seul animal pour lequel faire l’amour n’est pas qu’une quête reproductive et biologique, mais aussi une quête mystique, philosophique et psychique.
Vous le (la) trouvez sublimement beau (belle) et incroyablement intelligent(e)? Pourquoi pas, mais il (elle) dégage surtout des phéromones, captées par votre organe voméronasal (un petit organe encore mal connu, situé dans le nez) qui arrivent directement au cerveau.
Les phéromones sont des molécules invisibles et volatiles produites par les glandes apocrines situées sous les aisselles, autour des mamelons et dans les aines. Inodores, les phéromones ne sont pas captées par la muqueuse olfactive mais par un second système de l'odorat, l'organe voméronasal. On a longtemps pensé que cet organe, très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l'homme. Plusieurs études ont prouvé le contraire. L'androsténol, un des composés de la sueur « fraîche » de l'homme et la copuline que l'on retrouve dans les sécrétions vaginales de la femme sont les principales phéromones sexuelles. Elles auraient de réels effets attractifs ou répulsifs entre deux personnes selon qu'elles sont compatibles ou pas. L'odeur d'une personne, si elle nous est agréable, nous permet de nous sentir bien et en sécurité, ce qui favorise le rapprochement.
Alors résumons tout ça par un petit bilan de tous les ingrédients chimiques de l’amour, du désir et du sentiment amoureux… de quoi fabriquer un véritable philtre d’amour !...
La phényléthylamine est une hormone de la classe des amphétamines que nous produisons en grande quantité quand nous sommes amoureux. Ses effets sont la joie voire l’euphorie. Une carence en phényléthylamine constituerait un facteur important de la dépression.
La dopamine est un neurotransmetteur entre le cerveau et l'hypophyse. Elle pourrait s’assimiler à un signal de bonheur et de bien-être qui nous pousse ensuite à répéter l’expérience. Les stimulations amoureuses, érotiques et sexuelles entraînent donc la sécrétion de dopamine et la production de testostérone, aussi bien chez l’homme que la femme, ce qui aura pour effet d’augmenter la circulation du sang dans les organes sexuels, autrement dit : déclencher une érection ou une lubrification.
L'ocytocine, quant à elle, est sécrétée durant les ébats amoureux et procure ensuite des sentiments de satisfaction, d’affection, et d’attachement. Des chercheurs du CNRS ont noté que chez les espèces animales qui s'attachent et sont monogames, l'ocytocine est envoyée dans le cerveau lors du premier accouplement (ainsi, des rats polygames auxquels on injecte de l'ocytocine dans le cerveau deviennent monogames). « Chez l'homme, le processus est le même et chez deux individus qui font l'amour, l'ocytocine est libérée dans leur hypothalamus où elle forme avec la dopamine le duo neurochimique du plaisir », note un chercheur.
Et sa production chez le bébé humain dépend des caresses qu'il reçoit. Cette molécule est ainsi celle qui favorise le lien entre la mère et l'enfant au moment de la tétée.
Toute manifestation de tendresse physique fait aussitôt grimper son taux, ce qui augmente le plaisir et l'envie de vivre à côté de celui ou de celle qui les prodigue. «L'ocytocine est un antistress puissant qui a probablement un effet dopant sur le système immunitaire et elle réduit aussi considérablement les risques de cancer du sein, explique Lucy Vincent, docteur en neurosciences ». La psychiatre Kathleen Light, de l'université de Caroline du Nord, a, quant à elle, montré que le niveau d'ocytocine augmentait chez l'homme et chez la femme lorsqu'ils s'embrassent, se touchent ou simplement regardent des films romantiques… Son équipe s"est posée une question pertinente : "nous étudions toujours les personnes qui ne vont pas bien, pour chercher les causes de leur mal être, mais pourquoi ne pas étudier les personnes qui vont bien pour voir comment ça marche... comment "va-t'on bien?"... Pertinent...
Et ce n’est pas tout… En cas d’orgasme, le corps est submergé d’endorphines, des petites morphines endogènes, qui exercent également la fonction de neurotransmetteur. Elles apportent également le calme, soulagent la douleur et réduisent l'anxiété. Le sentiment de bien-être qu'elles procurent se traduit par une relation affective très forte que l'on ne veut pas interrompre et qui se traduira par la prolongation des ébats sous forme de caresses et de tendresses.
En résumé, la phényléthylamine est l’hormone de la passion, la dopamine un neurotransmetteur lié à la recherche du plaisir, l’ocytocine la molécule de la tendresse et les endorphines celles du bien-être.
Au bout de trois années, le corps s’habituerait à la phényléthylamine et ses effets iraient en décroissant. C’est bien pour cela que la légende veut que l’amour dure trois ans (et pas plus). Au bout de trois ans, les effets de cette hormone s’estompe (comme l’accoutumance à une drogue qui ne ferait donc plus d’effet), et le sentiment de passion brûlante et d’excitation des débuts disparaît donc pour des raisons bien biologiques…
Les effets de la dopamine, eux, dureraient six ans au plus. Certaines personnes auraient du mal à vivre sans ressentir les sensations de la phényléthylamine et de la dopamine, ce qui expliquerait les ruptures quand le désir exacerbé et la passion n’y sont plus. D’autres couples auraient la chance (si ce sont deux êtres ayant le même fonctionnement physiologique) de passer alors naturellement au cocktail plus simple de l’ocytocine et des endorphines, et donc de la tendresse, de l’attachement, et du bien-être profond.
Le toucher, les caresses, la tendresse, la douceur et l’érotisme partagés demeurent, pour les deux partenaires, la meilleure façon de conserver le niveau d'ocytocine et d’endorphines nécessaire pour faire durer le couple...
On pense même que l'ocytocine pourrait avoir un effet sur le vieillissement. Une étude britannique a ainsi démontré que les personnes qui faisaient l'amour trois fois par semaine dans une relation stable paraissaient dix ans plus jeunes que leur âge !
Alors… qu’est ce que vous attendez ? Vous êtes encore devant votre écran d’ordinateur ? tss tss tss…
lundi 18 juin 2007
A LA UNE - FAITES DE LA MUSIQUE !
LA PENSEE DE LA SEMAINE :
SOLUTION DE L'ENIGME D'ADAM ET EVE
Cela a fait scandale dans le milieu scientifique, car ces deux personnes présentent une particularité qui en poussa certains à les considérer comme les premiers humains de la Terre : Adam et Eve.
Pourquoi?
Qu'ont-ils de particulier ?
MOONRAISERS : EN ROOTS POUR L'AJOIE !
Après les avoir découverts grâce à leur reprise énorme du tube « Hôtel California » des Eagles (revisité en reggae, ça pète !), qui passe en boucle sur les radios suisses (dont Couleurs 3 mes amis lyonnais !), je suis allé les voir à Porrentruy (ndla : dans le district de l'Ajoie, canton du Jura, Suisse (d'où le calembour dans le titre, sauras tu l'apprécier, ami lecteur ?), oui oui oui, ici même, car il s’en passe des choses l’été à Porrentruy : Festival World, Festival de Jazz, Fête de la Musique, Fête de la Bière, Festival de Rock, etc. … Chaque week-end, ou presque, vous donne l’occasion de décliner ce fantastique cocktail dont je suis le disciple (voire l’apôtre) définitif : culture et biture… !
Moonraisers à Porrentruy, au cours du festival Monde de Couleurs (le festival World, donc), c’est nonante minutes de reggae à la fois innovant et traditionnel, sous une pluie insistante et dans une gadoue envahissante (mais quand est ce qu’il va faire beau bordel !) en plein milieu de la ville… C’est des centaines de p’tits gars et de p’tites nénettes, de tous âges et de toutes nationalités, qui sautillent sous la pluie, encapuchés ou torse-nus, dans une ambiance rigolote de micro-Woodstock assez dépaysante, je dois dire, au fond du Jura…
Un très chouette concert donc, qui me confirme que les reggaemen de Moonraisers méritent largement d’être reconnus au-delà de la Confédération Helvétique. N’hésitant pas à ouvrir des fenêtres électro-tripés à grands coups de didjéridoo, ou bien plus pop (notamment avec la fameuse reprise des Eagles), dans leur répertoire essentiellement rasta, ils montrent à quel point le reggae est une musique éternelle et en même temps dans l’air de son époque.
Interrompant même leur set pour mettre fin de manière pacifique à une petite esclandre entre deux spectateurs émêchés (d’une manière très pro et élégante), puis le reprenant encore de plus belle, ils ont su diffuser un message de bienveillance, d’ouverture, de tolérance, et de combativité pacifiste sans jamais tomber dans le pamphlet ridicule et ampoulé que j’ai pu reproché à certains groupes français récemment… Jah man !
Allez, jetez vous donc sur le site pour prendre une bonne bouffée de bons sons reggae : http://www.moonraisers.com/
OSLO MUCHO
Minuit passé, le jour se relève à nouveau, doucement, et les balbutiements crépusculaires laissent bientôt la place à une nouvelle journée, fraîche et pimpante, qui durera elle aussi plus de 20 heures…
Mais comment faire, me direz-vous, pour organiser une Nuit des Publivores® dans un pays où il ne fait pas nuit ?
Bah c’est là tout le problème… tels des vampires craintifs, les publivores norvégiens doivent fuir la lumière du jour, se cacher des de sombres usines désaffectées, où ils pourront sans état d’âme donner libre cours à leurs rituels nocturnes et dévorer des spots par centaines en écourant les mix de Goodfella (pour vous servir)…
C’est ce qui s’est passé dans les vieux entrepôts Vulcan, à Oslo, le 8 juin dernier, pour la première aventure norvégienne de la Nuit des Publivores.
Craignant pour ma santé, et montant au nord, plein de précautions, j’avais pris une petite laine. Mais les 30°c à l’ombre, le bleu pur du ciel sans nuage, et les 21h de plein jour (par jour) m’ont vite fait comprendre que j’aurais du prendre mon bob et ma crème solaire plutôt que mon cache nez.
Les norvégiens eux-mêmes étaient un peu circonspects face à cette météo digne de celle des calanques au mois d’août… filles et garçons beaux et épanouis se promènent à moitié nus, exhibant quelques pièces de tissu de marque (pour un minimum de décence) à plusieurs centaine d’euros le centimètre carré, boivent de grandes rasades de bière et de cocktails exotiques sur les terrasses qui longent le fjord d’Oslo, flânent dans les rues ensoleillées de la capitale d’une propreté quasi-suisse, se posent dans les nombreux parcs de la ville, bref, voilà l’été… !
Ce pays sent bon (trop ?) l’argent, n’empêche. Boutiques de luxe, mobilier urbain tip-top, voitures et looks raccords, bars branchés, collection incroyables de yachts et de voiliers… La Norvège, est des principaux exportateurs mondiaux de pétrole, est l’un des pays les plus riches du monde, où la plupart des gens se la coulent plutôt douce (le chômage est quasi-inexistant), avec des salaires très élevés (pour payer le bateau, le chalet dans un fjord, et la Volvo), avec des rythmes de travail assez relax.
Plutôt attrayant à première vue quand même… D’autant plus que l’ouverture d’esprit des gens du nord n’est pas une légende, et que les sourires et les élans de communications sont nombreux chez les Norvégiens détendus.
Mais si la Norvège est si attirante, c’est surtout pour sa nature exceptionnelle, omniprésente, préservée, riche (aussi !), extrême, enivrante… S’y rendre l’été, c’est la promesse de baignades dans l’eau des fjords, de promenades dans les immenses landes et forêts, d’escalades vertigineuses de tous les monuments naturels du pays, de soleils éternels au nord, de mille découvertes champêtres et culturelles passionnantes… l’hiver, c’est la nuit polaire, les aurores boréales, le ski et les sports d’hiver, les réserves naturelles et les ours blancs…
Bref, des tonnes d’un exotisme unique à deux heures d’avion de Paris …
Hélas, n’y étant resté que deux jours, je n’ai pu profiter de tout ça… toutefois, j’ai pris le temps de manger de l’élan (en saucisse, en steak, en burger, en ragoût, mmmhh !), des crevettes du fjord, des moules suédoises (?), et, bien sûr, de faire le tour du fjord d’Oslo dans un vieux gréement, découvrant toutes les îles aux petits chalets colorés que cachent les détours de l’eau, les centaines d’oiseaux, le plus vieil aéroport de Norvège (pour les hydravions, dans une anse du fjord), les petits phares, et mille autres perles cachées…
Au fait, petite énigme… Savez vous exactement ce qu’est un fjord ? (non ce n’est pas la conséquence d’un pet de troll…)
dimanche 10 juin 2007
A LA UNE - THE GOODFELLA IN ROMANIA
PENSEE DE LA SEMAINE
Alexandre Jardin, dans « Le Zubial »
ENIGME : HYPOTHESE ADAM ET EVE
En Antarctique dans les années 70, des scientifiques ont trouvé, pris dans la glace, le corps d'un homme et d'une femme.
Cela a fait scandale dans le milieu scientifique, car ces deux personnes présentent une particularité qui en poussa certains à les considérer comme les premiers humains de la Terre : Adam et Eve.
Pourquoi?
Qu'ont-ils de particulier ?
QUAND LE TEMPS EST MAUVAIS MAIS QUE LA MUSIQUE EST BONNE...
Le Festival en Open’Air, c’est l’autre spécialité suisse après le chocolat, les coucous, les couteaux, les montres et le fromage. En été, chaque ville (même Porrentruy !) fait son Open’Air, un grand festival à l’air pur et libre ou des plateaux électriques, éclectiques et hallucinants rivalisent de richesse musicale pour attirer le festivalier frétillant de bonheur à l’idée de ces orgies de concerts ensoleillés (en théorie du moins).
Ainsi, le premier week-end de juin, c’est la belle ville de Neuchâtel qui fait son festival. Trois jours durant, dans le cadre magnifique des rives du lac (de Neuchâtel…), sur une grande prairie, en plein centre ville, à cinq minutes de la gare, une affiche prestigieuse se produit sous chapiteaux (la limite de « l’Open’Air », tout de même, c’est la légendaire prévenance suisse, en particulier au sujet de la météo).
Nous partîmes secs et revînmes mouillés, mais heureux et les oreilles rassasiées...
L’Open’Air de Neuchâtel, baptisé Festineuch’, est donc un super-méga bon plan que vous pouvez d’ores et déjà graver dans vos agendas et autres palm’pilotes pour 2008. Non seulement le cadre est magnifique, mais la dimension humaine du festival le rend encore plus agréable (dimension voulue par les organisateurs, qui, malgré le succès grandissant de la manifestation (22.000 billets vendus cette année), souhaitent préserver la taille humaine du Festineuch’) …
Il y avait donc bien 10.000 personnes par jour, mais l’organisation du site fait que tout est très fluide, très étalé, et donc il n’y a pas de stress, pas de sentiment de foule, tout est cool, tranquille, on traîne sur les petites plages du lac, on se pose sur les rochers, on visite les stands de cuisine de monde (mmh, une brochette de bison/taboulé !), on boit des bières, du rhum, du martini, du red bull, du vin suisse (mmh, la belle gueule de bois !), on hume la bonne odeur d’herbe fraîche foulée et/ou d’herbe fraîche roulée, sans oublier, bien sûr, les concerts, qui, fait rare pour un festival, commencent toujours pile à l’heure (ahlala ces suisses quand même…)
Les concerts, justement, parlons en, des concerts…
- un live de Cassius très dynamique, à mi chemin entre rock, funk, et french touch électro, même si le leader est un peu ridicule à passer son temps à dire « alors les amigos, ça va » entre deux titres… Pas incontournable, donc… Note : 6/10
- un énorme Iggy Pop & The Stooges, ou le sexygénaire s’est déhanché comme son iguane totem pendant plus d’une heure (c’était un peu court…), torse nu et cheveux longs, s’hydratant à grandes gorgées de Vittel (eh oui, il est sain l’Iggy !), et invitant le public à pogoter sur scène avec lui, ce qui a donné un visuel inoubliable ou une trentaine de fans chauds bouillants mais respectueux (suisses…) sautillaient gaiement sur scène entre les Stooges et le grand Iggy dans un joyeux foutoir très rock et très roll. Un grand moment donc, d’autant plus que la star du soir avait pris la précaution de couper son portable pour ne pas être dérangé (comprenne qui pourra…). Enorme ! A voir un jour ! Note: 8/10
- un très attendu set de Justice, le duo de DJ qui monte qui monte, les « nouveaux Daft Punk », comme on dit chez Ed Banger (leur label… et aussi celui des Daft)… C’était le BUZZ du festival, avec les cohortes de fans armés de crucifix en polystyrène qu’ils agitaient avec frénésie, hystériques pendant les jouissances électro-industrielles des duettistes hype du moment, où les gros sons saturés de machines et de guitares se disputent la vedette avec des beats bien house et bien disco. Un peu trop bruyant quand même… Heureusement, les organisateurs du festival avaient prévu des boules quiès, distribués à chacun à l’entrée du site… Intéressant et rigolo quand on est un peu bourré. Note: 6/10
- une décevante prestation des Ogres de Barback, politisant d’entrée et à outrance un set qui sent le réchauffé de Têtes Raides et de La Tordue… « Ouais alors on est là ce soir parce qu’on s’est fait expulsé de France avec notre camionnette… » Le gauchisme ne tue pas, sauf quand il est ridicule. Du coup, j’ai boycotté. Note: 2/10 (il semble qu'en plus, les petits ogres s'amusent à balancer des trucs bien pourris démago comme ça à chaque concert... dommage ...)
- Heureusement, Nouvelle Vague a assuré par la suite, avec un set purement fait de plaisirs et de reprises jouissives. J’ai été très surpris de l’ambiance qu’ils ont su mettre, alors que le album est très lounge. Là, ils y sont allés franchement, à grands coups de reprises tantôt bien samba, ou bien reggae, ou bien blues, ou bien rock… Les deux leadvoices sont intéressantes, le chanteur guitariste est épatant (il mériterait d’être dans Massive Attack, il me fait penser à Tricky parfois, tellement il fait de choses avec sa voix), et la chanteuse un cocktail bizarre entre Norah Jones et PJ Harvey (à la fois un peu candide niaise et trashy punk)… En plus, ils sont accompagnés par des musiciens hors pair ! Très bon. Note: 8/10
Et le Festineuch’ s’est terminé en apothéose, avec un concert magnifique du Gotan Project, sous un chapiteau où 7.000 spectateurs électriques réagissaient au quart de tour tout au long de la prestation du collectif, pétri de perfection musicale, scénique, visuelle, et vestimentaire.. Les douze artistes, habillés en tenues de soirées immaculées, ont donné un concert magnifique, ou la magie du tango argentin s’est parfaitement accordée avec les rythmes électroniques des deux créateurs géniaux du Gotan. Note: 11/10 ! Le Gotan Project, je l'ai dans la peau !!
Pour conclure, je vous conseille donc de noter l’existence de ce Festival très agréable, très bien organisé, pas cher, et dans un super cadre, pour l’an prochain (la programmation 2008 sera annoncée sur le blog)… Et surtout, courrez voir le Gotan Project !
lundi 4 juin 2007
A LA UNE - Y'A PLUS DE SAISON MA POV'DAME
L'INFO EN PLUS - ETRE VIVANT ?
"Un organisme est dit vivant lorsqu'il échange de la matière et de l'énergie avec son environnement en conservant son autonomie, lorsqu'il se reproduit et évolue par sélection naturelle darwinienne".
Alors posez-vous (posons-nous) ces quatre questions :
- construisons nous un réseau d’échanges entre nous et l’extérieur (matière, énergie, idées) ?
- sommes nous pour autant autonomes ?
- sommes nous reproductibles, et/ou tendons nous à l’être (par nos comportements sexuels) ?
- sommes nous capables, ou tendons nous vers une évolution positive de nos êtres et de nos existences (et non pas une régression) ?
Il semblerait, mais c’est sommes toutes assez arbitraire, qu’il est nécessaire de répondre positivement à ces quatre questions pour être qualifié de… « vivant »…
C’est là le prémisse d’un immense débat philosophique et éthique sur l’existence que je serai ravi de partager avec qui veut.
LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE : CANNES 2006 - "TRIANGLE"
En effet, « Triangle » est un film écrit et réalisé à 6 mains (donc à 3 réalisateurs, partant de l’hypothèse qu’aucun n’est manchot).
Johnnie To (« Election », « Breaking News »), Tshui Hark (« Histoire de Fantômes Chinois », « Il Etait Une Fois en Chine »), et Ringo Lam (« In Hell », « Replicant »), maîtres incontestés du cinéma d’action de Hong Kong, ont décidé de coréaliser un film à trois en en tournant chacun une partie de trente minutes.
A la manière d’un cadavre exquis cinématographique, le premier tourne trente minutes, et le second devra continuer par trente nouvelles minutes, en respectant l’histoire mise en place, et en ajoutant de nouveaux éléments, et ainsi de suite pour le troisième, sans qu’aucune discussion entre les trois avant la fin des tournages ne soit tolérée…
La vie n'est pas facile pour Sam, Fai et Mok, trois amis qui se démènent pour joindre les deux bouts, jusqu'à ce soir d'orage où un mystérieux vieillard vient les trouver dans un bar en leur proposant de devenir riche rapidement : un antique trésor serait enterré sous un bâtiment du gouvernement, placé sous haute surveillance.
Ils décident de tenter l'aventure et de forcer leur destin, et ce qu'ils découvrent dépasse leurs rêves les plus fous : un ancien cercueil contenant une robe de cérémonie parée d'or. Selon Mok, qui est antiquaire, ils ont une fortune entre les mains.
Et cette perspective va mettre leur amitié à rude épreuve, les trois amis étant pris d'une avidité incontrôlable… Sans compter les complications dues à Ling, la femme de Sam, qui décide de voler la robe pour s'enfuir avec son amant, et à une poignée de gangsters venus du continent qui, eux aussi, sont bien décidés à mettre la main sur le trésor…
Entre leur survie, leur avidité et leur amitié, Sam, Fai et Mok devront faire leur choix...
Le résultat de cette écriture inédite est à la hauteur du risque pris. Inattendu, original, imprévisible, bien mené, ce film ne manque pas de qualités. Les trois réalisateurs savent nous entraîner dans leurs univers et leurs styles différents, et cultivent à merveille le décalage entre l’homogénéité d’une intrigue et la variété des styles et des effets (de mise en scène, de narration) qui composent cette intrigue. Toujours dépaysé, toujours surpris, le spectateur n’est pour autant jamais perdu.
Et c’était un pari difficile tant les rebondissements sont nombreux et tant chaque scène est différente de la précédente…
« Triangle » est donc un patchwork de styles et de tons réussis, qui monter bien la créativité exceptionnelle du cinéma asiatique, qui sait aujourd’hui mieux qu’aucun autre réinventer le 7ème art tout en le gardant accessible et populaire.
« Triangle », un film de Johnnie To, Tsui Hark et Ringo Lam, présenté hors compétition au 60ème Festival de Cannes, sortie en France le 12 décembre 2007
ELECTIONS LEGISLATIVES EN FRANCE : UN INDIEN DANS LE BULLETIN
Dans sa circonscription de Neufchâteau, la quatrième des Vosges, aucun de ses adversaires ne lui ressemble, même de loin. "Il n'y en a pas d'autres comme moi", remarque-t-il, un grand sourire aux lèvres, tout en s'éventant avec une plume d'aigle.
François Grossi n'a pas toujours été Indien. Né il y a 61 ans dans les Vosges, il n'apprend qu'à 23 ans que son vrai père est un GI américain, qui courtisa sa mère à la fin de la deuxième guerre mondiale.
dimanche 27 mai 2007
PENSEE DE LA SEMAINE
Christophe HONORE (réalisateur du film "Les Chansons d'Amour", en compétition au 60ème Festival de Cannes)
LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE : "MY BLUEBERRY NIGHTS" DE WONG KAR WAI
Dès les premiers instants du film, on sent un bien-être chaleureux nous envahir, comme Norah Jones, humant la douce odeur des tartes à la myrtille concoctées par Jude Law…
Et, comme Norah qui croque avec gourmandise ces pâtisseries douces et sucrées, nous dégustons le film, doux et sucré lui aussi, au risque même, parfois, d’être hélas un tantinet indigeste…
Nombre de cinéastes français, britanniques, ou asiatiques ont ainsi franchi le pas, avec plus ou moins de bonheur. Wong Kar Waï l’a franchi aussi, osant proposer son œuvre US en ouverture du 60ème Festival de Cannes. Pari osé pour celui qui en fut récemment le Président du Jury, et qui a déjà ébloui la Croisette avec « 2046 » et « In The Mood For Love ».
« MY BLUEBERRY NIGHTS » raconte l’histoire d’une fille au cœur brisé qui cherche le réconfort au cœur des tartes à la myrtille du restaurateur du coin. Les deux protagonistes, aux blessures vivaces, se cherchent, se découvrent, se frôlent, s’effleurent, et, parfois, le spectateur sent bien que l’un et l’autre auraient quand même bien envie de passer à l’étape suivante de cette relation naissante propice à guérir les blessures du coeur (l’étape juste après la fin de la tarte aux myrtilles…). Mais la fille, trop blessée, décide de partir sur les routes pour trouver les réponses nécessaires à la guérison de son cœur. En chemin, travaillant dans divers bars, elle croise des personnages aux destins blessés, touchants et pittoresques, qui l’aideront à répondre à ces deux questions capitales : « pourquoi l’amour » et « pourquoi fait-il souffrir».
Wong Kar Wai sait toujours aussi bien effleurer l’intimité de ses personnages, et peindre tout en finesse, tout en subtilité, les blessures, les joies, les peurs et les espoirs de chacun. La solitude, le désir, la quête de l’amour, l’infidélité, l’absence, sont des thèmes récurrents dans la cinématographie de ce grand artiste, et nous retrouvons bien tous ces thèmes dans son nouveau film.
De plus, il a réussi à réunir à casting parfait, beau, et touchant. Norah Jones est magnifique, et joue vraiment très bien, Jude Law a une classe incroyable (comme d’habitude), et les seconds rôles sont inattendus et de grande qualité (Nathalie Portman en accro du poker, Rachel Weisz en épouse frivole et blessée…)
Mais il s’embourbe un peu dans un sentimentalisme sensationnel « à l’américaine », qui laisse un petit goût trop chargé aux vrais fans des heures asiatiques du réalisateur. Trop de musique, trop d’effets visuels (ah la la il a du s’endormir sur la touche ralenti, le monteur), et l’inévitable happy-end hollywoodien…
Qu’à cela ne tienne, quand on aime le romantisme élégant et décalé, on ne peut qu’être fan de ce film très bien dirigé, très bien filmé, et d’une finesse exemplaire malgré ses petits défauts formels, sans doute liés au cahier des charges US que Wong Kar Wai a du respecter… Et il donne quand même au cinéma contemporain une des plus belles scènes de baiser qui soit... Extraordinairement bien filmée, poétique, délicate, sensuelle, envoûtante...
Sans mériter la Palme d’Or (et pourtant il court après, le Wong…), je pense que « MY BLUEBERRY NIGHTS » aurait bien mérité le prix d’interprétation féminine pour la précieuse et surprenante Norah Jones, déjà très bonne chanteuse, et maintenant très bonne actrice. Mais les jurées ont préféré Jeon Do-yeon, héroïne de "Secret Sunshine" de Lee Chang-dong, dans un palmarès qui consacre globalement les talents inconnus aux stars confirmées du festival (la palme d’or ayant été décernée au cinéaste roumain Christian Mungiu pour « 4 mois, 3 semaines, 2 jours », snobant ainsi les Coen, Tarantino, Kusturica, et …Wong Kar Wai, qui décidément, loupe toujours la palme…).
La semaine prochaine, découvrez la critique exclusive de « Triangle », un film hallucinnant signé par trois énormes réalisateurs chinois : Ringo Lam, Johnnie To, et Tsui Hark…
« MY BLUEBERRY NIGHTS », de Wong Kar Waï, avec Norah Jones & Jude Law, sortie le 28 novembre 2007
LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - AN ENGLISH SONG - "LAST BREATHE"
When my ears will stop hearing
The sound of thousands lives
Just before closing my eyes
Just before disappearing
When my blood will be so cold
I will keep my mind bold
And I will think about you
And I will dream about you
And I will speak about you
And my last word will be your name
And my last breathe will be for you
SOLUTION DE LA CHARADE
Mon deuxième est une salade,
Mon troisième est une salade,
Mon quatrième est une salade,
Mon cinquième est une salade,
Mon sixième est une salade,
Mon septième est une salade,
Mon huitième est une salade.
Et mon tout est un grand écrivain Anglais !
Une salade, oui...mais pas n'importe laquelle !
Prenons par exemple la scarole...Alors si les 8 sont des scaroles...Cela donne "les huit scaroles"==> Lewis Carroll !!! (auteur, entre autres, d"Alice Au Pays Des Merveilles"...)
Bravo à FLOU ONE, qui a gagné...