lundi 6 février 2006

A LA UNE - MAHOMMET UN GARS SUPER COOL



Peut-on rire de tout sans risquer sa vie ? Rire de la religion par exemple ? Peut on faire une bonne blague sur le Pape, Jésus, Dieu, Bouddha ou Allah sans risquer de devenir intouchable, excommunié ou condamné par une fatwa ?

Au moment où la Palestine choisit le camp de la violence, prône ouvertement la destruction d'Israël, et menace le monde de nouveaux attentats, au moment où l'Irak s'enfonce chaque jour de plus en plus dans la violence religieuse et tribale, au moment où l'Islam se radicalise de plus en plus dans chaque coin du monde, quand les Ambassades danoises ou norvégiennes brûlent dans certains pays arabes, quand des musulmans français manifestent à Paris pour que la presse française soit interdite de publier des caricatures en rapport avec Mahommet, quand le directeur de France Soir se fait limogé pour avoir publié ces caricatures, doit-on se taire ?

Est-ce un crime de dire que l'Islam, tel qu'il est enseigné et appliqué dans la plupart des pays musulmans aujourd'hui, est une religion faite de violences, d'intolérances, d'inégalités, et d'injustices ? A t'on le droit d'appeler continuellement à la violence sous prétexte que c'est Allah qui le veut ? A t'on le droit de forcer des femmes à se voiler, à être excisées, à être réduites à des ombres furtives interdites de tout ? A t'on le droit de prôner clairement la guerre contre les juifs et leur extermination ?

Voyons nous des bouddhistes, des juifs, des chrétiens, des taoïstes, terroristes ?

Devons nous nous taire parce que certains ont décidé de décliner la religion musulmane sous l'égide de la terreur ?

A LA DEUX...


Non non non, moi je suis bien d'accord avec le fait qu'on ne doit pas dire du mal du prophète Mahommet, ni des musulmans. D'ailleurs, c'est comme avec le Pape: ceux qui disent du mal de lui (les Guignols, par exemple), et bien il faut les pendre, les brûler, oui voilà, brûlons les marionnettes des Guignols ! Et puis bon, d'accord, les Islamistes, qui s'inspirent des paroles légèrement arrangées de ce bon Mahommet, prônent le djihad et la conversion forcée de tous les non-musulmans.... Mais c'est juste une crise d'adolescence, un peu comme comme les chrétiens au 15ème siècle, quand ils ont exterminé ou converti par la force tous les indigènes qu'ils rencontraient, ou quand ils brûlaient les "sorcières"...

A LA TROIS !

En plus, franchement, les musulmans, ils sont vraiment très cools. Il n'y à qu'à voir, dans les pays arabes, cet exemple parfait de tolérance, de compréhension, et d'amour fraternel... La femme est à sa juste place, la presse est libre, l'homme est dominateur et c'est bien normal, et ceux qui n'ont sont pas musulmans... Et bien ils n'ont qu'à l'être ! Quant à ceux qui sont juifs... Et bien ils n'ont qu'à mourir (dixit le Hamas, récemment élu au pouvoir de la Palestine). Chouette programme.

PENSEE DU JOUR

"Nos vies ne sont qu'un bout d'essai
Pour qui, pourquoi, Dieu seul le sait
Toi qui connais la fin du film
Dis Marilyn, est-ce un baiser ?"
Claude NOUGARO

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - POESIE - L'AMI AFRICAIN


Quand il ne me restera
Que mes soupirs
Pour pleurer mes espoirs

Quand mes larmes brûleront
Les terres de mes rêves

Quand mon souffle faiblira
Face aux vagues de mon âme

Quand mes amours s’agiteront
Comme de vieux pantins désarticulés

Quand mes oreilles n’entendront
Plus rien de bon
Et que ma bouche ne dira
Plus rien de bien

Quand ma mémoire trébuchera
Sur les pierres de mes routes
Passées

Quand j’aurais compris
Que tout ce que j’ai fait
N’aura servi à rien

Et qu’il ne me restera
Que le bonheur désuet
De l’avoir accompli

Quand ce jour viendra
Je me souviendrai de toi
Et je t’attendrai

Réchauffé par l’espoir
Que tu te souviennes
Aussi.

L'HOMME QUI VALAIT BEAUCOUP PLUS QUE 3 MILLIARDS


Steve Austin incarnait l'homme qui valait 3 milliards à la télé. Le vrai, même s’il n’est pas bionique (quoique), c’est Bill Gates, l'homme le plus riche de la planète. Avec une fortune personnelle estimée à 50 milliards de dollars, on peut le considérer comme étant à l'abri du besoin. Mais tout le monde n'est pas dans le même cas.Bill Gates. Vous le connaissez sans doute seulement comme le fondateur de Microsoft, entreprise quasi-monopolistique dominant le marché des systèmes d'exploitation pour ordinateurs PC à peu près partout sur la planète, à quelques exceptions près. Son logiciel phare, Windows, est présent sur les disques durs de presque tous les pays.

Bille Gates, une sorte de World Company à lui tout seul.Voilà pour le côté le plus connu de Bill Gates, l'homme d'affaires. Mais il y a une seconde facette, moins connue, surprenante, que j’ai découverte au détour de quelques articles de presse, il y a peu de temps.

En attendant d'être jugé par l'Histoire, l'homme le plus riche, est, de fait, aussi le plus généreux du monde. Il cache son cœur d'or dans une anonyme bâtisse grisâtre de Seattle (Etat de Washington).

«Welcome to the Bill and Melinda Gates Foundation». La plus grande fondation philanthropique de la planète, dotée de 28,8 milliards de dollars.





28,8 milliards. Ce chiffre faramineux équivaut au produit national brut d'un pays pétrolier comme le sultanat d'Oman ou la Libye, ou à la moitié du budget français de l'Education nationale. Or il provient exclusivement des deniers privés d'un homme de 49 ans, marié à une femme prénommée Melinda, papa de trois jeunes enfants, Bill Gates, bien décidé à marquer la planète autrement qu'en la saturant de ses programmes Windows.


C'est l'autre face de Bill Gates, mais c'est tout Bill Gates, acharné dans ses bonnes œuvres, comme dans son business planétaire, à conquérir une toute-puissance inédite. On peut suspecter le milliardaire d'avoir, par le truchement de sa fondation, obtenu l'un des plus énormes dégrèvements d'impôts de l'histoire américaine ou d'avoir ainsi tenté de réparer une image flétrie par deux procès retentissants, en 1994 et 2000, pour abus de position dominante, mais cette fondation donne le vertige.

Depuis 1994, le début de son apprentissage philanthropique, et surtout depuis 2000, l'année de quatre virements ahurissants de 5 milliards chacun, William H. Gates III (sa véritables identité) a propulsé son organisation aux premiers rangs américain et mondial. En s'en tenant à la loi, qui exige que les fondations dépensent au minimum 5% de leurs avoirs par an, les époux Gates ont déjà versé, cash, et essentiellement depuis 1999, plus de 7 milliards de dollars dans 100 pays, à plusieurs centaines d'organisations servant quatre causes philanthropiques: la réduction des inégalités mondiales en matière de santé, l'amélioration de l'enseignement public, l'accès aux nouvelles technologies de l'information, l'assistance sociale aux familles défavorisées.

En janvier dernier, la fondation a signé un second chèque de 750 millions de dollars au programme international Global Alliance for Vaccination and Immunization, et promis de doubler encore cette mise dans dix ans pour promouvoir l'accès aux vaccins dans les 72 pays les plus pauvres de la planète. 50 millions ont permis d'offrir, au côté du laboratoire Merck, depuis deux ans des médicaments antirétroviraux à 20 000 séropositifs du Botswana, pays où 40% des adultes sont atteints du sida. Dans le domaine de l'enseignement, 58 millions de dollars ont déjà été versés à des organisations philanthropiques de New York, chargées de casser les écoles usines de la ville pour créer plus de 35 établissements de moins de 400 élèves. Et l'une des récentes donations de la fondation au United Negro Fund s'élève à 1 milliard de dollars, destinés à payer pendant vingt ans les études supérieures de 20 000 jeunes Américains issus des minorités ethniques.


On s'y perd. Voilà sans doute pourquoi «Bill» met si rarement les pieds sur Eastlake Avenue, dans le bâtiment occupé autrefois, ironie cocasse, par une imprimerie de chèques bancaires. L'empereur du logiciel partage sa vie entre l'immense et vert campus de Redmond, siège de Microsoft, à 15 kilomètres de Seattle, et son extravagante résidence de Medina, bâtie au prix de 53 millions de dollars sur les berges du lac Washington. Le bourreau de travail laisse à son père, William Gates, âgé de 72 ans, et à Melinda, son épouse, ancienne de Microsoft et ingénieur policée par la business school de Duke University, le soin d'écumer les Etats-Unis et le monde en jet privé pour veiller à la bonne marche de la fondation.

Bill Gates a confié très clairement ses démêlés avec l'altruisme, et le paradoxe ultime de ses deux existences: «Cela requiert une attitude mentale particulière, expliquait-il, voilà un an, sur un plateau de télévision américain. Il y a quelque chose d'un peu déroutant, par exemple, à sortir d'une réunion consacrée au meilleur moyen de gagner de l'argent pour entrer dans une autre, consacrée à la meilleure façon d'en faire cadeau. Je ne jugeais pas cela très bon pour le business.»




Melinda, élevée par un père ingénieur dans une famille aisée du Texas, puis à l'Académie catholique des Ursulines de Dallas, éprouve, comme son mari, une aversion pour les dynasties, jugées incompatibles avec l'éthique du travail et de l'égalité des chances américaine. Bill, avec son père, a ainsi cofinancé plusieurs campagnes politiques dans l'Etat de Washington contre… la baisse de l'impôt sur les successions, et s'est entendu avec Melinda, bien avant leur mariage, pour ne léguer, à terme, qu'un pécule de moins de 10 millions de dollars à chacun de leurs enfants.

Le reste? Ils s'engagent à en distribuer 95% au cours de leur vie.

Mary Gates, sa mère, met en garde son fils, indifférent à son image, ou inconscient de l'effroyable dégradation de celle-ci en lui disant un jour: “On attend beaucoup de ceux qui ont beaucoup reçu.” Et ces mots ont fait mouche. La mère de Bill décède d'un cancer du sein six mois plus tard, en juin 1994. Huit ans après avoir empoché son premier milliard de dollars lors de l'entrée en Bourse de Microsoft, le Peter Pan de la high-tech, raillé pour ses costumes fripés et ses coupes de cheveux de collégien, semble admettre ses responsabilités dans la société. En janvier 1995, il confie à son père, outre une première enveloppe de 105 millions de dollars, le soin d'étudier les tombereaux de suppliques qui arrivent dans sa boîte postale. La William Gates III Foundation est née.
Trop personnelles - son premier chèque revient au centre de recherche sur la douleur d'un hôpital pour cancéreux de Seattle - trop éparses ou liées à ses activités chez Microsoft, les largesses de Bill Gates lui valent des soupçons, surtout lorsqu'il lance son projet de câblage Internet des bibliothèques rurales. On l'accuse de ne nourrir que ses intérêts mercantiles.

L'eurêka lui vient en 1998, lors d'un passage dans l'immense bidonville de Soweto, près de Johannesburg. «Nous venions d'offrir un ordinateur à une école, se souvient-il. Tout le monde me remerciait chaleureusement, mais je réalisais que la machine accaparait l'unique prise de courant du bâtiment. Ici, il était clair que l'informatique n'était pas une priorité.» A la même époque, Gates avait reçu de son père un article du New York Times sur les maladies bénignes les plus mortelles de la planète, et avait découvert dans le dernier rapport de la Banque mondiale que les banals rotavirus, responsables de diarrhées chez les nourrissons, tuaient 500 000 enfants du tiers-monde tous les ans, les pneumocoques, près de 2 millions, sans jamais défrayer la chronique occidentale. Quant aux dépenses planétaires de recherche sur la malaria, qui touche 350 millions d'humains et en menace plus de 2 milliards, causant la mort de 1 million d'enfants africains chaque année, elles ne dépassaient pas 60 millions de dollars en 1999. En signant, cette année-là, son premier chèque de 50 millions à la toute nouvelle Malaria Vaccine Initiative (initiative Vaccin contre le paludisme) de sa fondation, Bill Gates devenait, en un instant, le premier opérateur privé mondial dans ce domaine médical.

Pour les vaccins, le système est comparable, fût-ce à une échelle gigantesque. En signant, en janvier 2001, au forum de Davos, un chèque de 750 millions de dollars au Vaccine Fund, la caisse de financement de la Global Alliance for Vaccination and Immunization (Gavi), Bill Gates a contribué, pour cinq ans, à la moitié des frais d'un conglomérat liant 11 Etats, la Banque mondiale, l'Unicef et le gotha mondial de l'industrie pharmaceutique à l'effort de vaccination de 90% des enfants des 72 pays les plus pauvres de la planète. Forte aujourd'hui de 4 milliards de dollars d'engagements, dont celui du Royaume-Uni, et, depuis septembre, celui de la France, avec une promesse de 1 milliard de dollars en six ans, la Gavi a immunisé 78 millions d'enfants et évité la mort de 1 million de bambins de moins de 5 ans.

L'effet Bill Gates est indéniable, si colossal, même, qu'il peut inspirer les critiques. Sa toute-puissance appelle aussi la vigilance. «L'énormité des dégrèvements fiscaux accordés aux milliardaires qui créent des fondations légitime un contrôle par les citoyens lambda, assure Mark Dowie, professeur au MIT et auteur d'un livre phare sur le pouvoir caritatif. A voir la reine d'Angleterre anoblir Bill Gates pour services rendus à la santé mondiale, à entendre celui-ci, en mai dernier, prononcer le discours inaugural de la conférence annuelle de l'OMS, le monde scientifique a pu s'inquiéter d'une excessive personnalisation, ou d'une hégémonie de sa vision, réputée trop étroitement scientifique, sur les politiques de santé dans le tiers-monde. Sa passion pour l'innovation et ses moyens astronomiques pourraient le conduire à réorienter à sa guise, et non sans risque, toute la recherche scientifique mondiale. »


Fataliste, pragmatique, ou à jamais façonné par l'épopée de Microsoft, Bill Gates a certainement un cœur d'or, et on peut le louer des résultats hallucinants et efficaces de sa fondation. Mais il reste un homme pressé, dont le pouvoir, démesuré, peut inquiéter.

http://www.gatesfoundation.org/