dimanche 14 janvier 2007

A LA UNE - EXECUTION DE SADDAM HUSSEIN

PENSEE DE LA SEMAINE

"Comme ça lave, un bon rire"
Daniel PICOULY

L'INFO EN PLUS - ANDROMAQUE


Dans « l'Odyssée » d'Homère, la légende raconte qu’Andromaque, la femme du grand héros Hector, « chevauchait son époux », et que « les esclaves phrygiens se masturbaient chaque fois qu’Andromaque montait le cheval d’Hector ».

Le grand tragédien grec Homère n’a pas seulement inclus une touche d’érotisme dans son œuvre, mais a sacralisé une position exceptionnelle dans sa signification, aujourd’hui appelée « la position d’Andromaque ».

Cette position est très particulière car l’homme y est en situation inférieure, la femme le domine et a la maîtrise du jeu.

Elle joue ainsi de son corps et de son bassin pour trouver les mouvements les plus pertinents pour son plaisir.

L’homme n’est plus en position dominante (alors que c’est le cas dans la plupart des autres positions), mais découvre le plaisir de pouvoir regarder le corps de sa partenaire à loisir. Sur le dos, le corps détendu, il peut ainsi améliorer son endurance sexuelle.

Andromaque et Hector, un couple mythologique dont les ébats sont encore aujourd’hui une référence…

VERITE - LE RESISTANCIALISME

A la Libération en 1944, la France est déchirée, exsangue à la suite de l’Occupation.

Il fallait pourtant reconstruire le pays et restaurer la cohésion nationale alors que la population avait été partagée entre passivité, résistance et collaboration.

Pour parvenir à son objectif, le général De Gaulle met en place le « mythe du résistancialisme » dans son discours lors de la Libération de Paris. Il véhicule l’idée selon laquelle tous les Français ont résisté et ont participé à la libération de leur pays. On supprime le régime de Vichy de la mémoire collective : Vichy, ce n’était pas la France, la France c’était le général de Gaulle en exil à Londres.

Des tribunaux sont mis en place pour juger les collabos. Cependant, ces derniers sont graciés pour éviter que des exécutions ne viennent briser le mythe national. Il y a ainsi la création d’un sentiment de refoulement national.

Mais, s'il insiste à tort sur le rôle des résistants armés, le mythe gaulliste fait de nombreux oubliés : tous les résistants juifs, démocrates, catholiques…, ceux qui ont résisté de façon pacifique, les prisonniers de guerre, les déportés du STO ainsi que les déportés raciaux (noirs, juifs, mais aussi homosexuels), sont oubliés au profit des déportés politiques.

Malgré tout, le mythe persiste : le cinéma le traduit avec la production de films comme "La Grande Vadrouille" , où tous les Français sont des résistants malgré eux et où les Allemands sont représentés comme de pauvres imbéciles.

L’apogée de ce mythe est atteint lorsque Jean Moulin est mis au panthéon en 1964. Cela représente la consécration de toute une France résistante. Cependant, on oublie le fait que Moulin a été trahi par des résistants eux-mêmes, à Lyon, en 1943.

Il faut attendre l’apparition d’une génération qui n’a pas connue la guerre, et la mort du général de Gaulle, en 1969, pour que le refoulement cesse. Ironiquement, c’est le cinéma qui, après avoir véhiculé le mythe, va y mettre fin. Le film documentaire "Le Chagrin et la Pitié" dévoile la vie des habitants d’un village sous l’Occupation. Ce film de 1971, prévu à la base pour la télévision, est censuré car il dévoile une lourde vérité : les Français ont en grande majorité été des lâches puisqu’ils sont restés passifs ; certains étaient opposés à la résistance, et ont dénoncé des juifs, leurs voisins… Ce film met les gens en face de la réalité de leurs actions, il confronte les gens au refoulement. Il eut un tel retentissement qu’il fut finalement retransmis à la télévision quelques années après, marquant ainsi la fin du mythe résistancialiste.

Voilà un exemple du fait que l’Histoire, que nous considérons comme une science objective, ne l’est pas forcément, puisque le passé peut facilement être utilisé pour des projets politiques, ou au nom d'une pseudo bonne conscience collective.

Nous sommes logiquement amenés à nous interroger sur tous les passages de notre histoire commune qui ont été transformés de cette façon...

2007 - LE TEMPS DES VOEUX

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir,
et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer,
et d'oublier ce qu'il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.

Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.

Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d'être vous.


Jacques Brel

2007 - LE TEMPS D'UN SOUHAIT

"A quoi sert une chanson
Si elle est désarmée ?",
Me disaient des chiliens,
Bras ouverts, poings serrés.

Comme une langue ancienne
Qu'on voudrait massacrer,
Je veux être utile
À vivre et à rêver.

Comme la lune fidèle
A n'importe quel quartier,
Je veux être utile
À ceux qui m'ont aimé,
À ceux qui m'aimeront
Et à ceux qui m'aimaient.

Je veux être utile
À vivre et à chanter.

Dans n'importe quel quartier
D'une lune perdue,
Même si les maîtres parlent
Et qu'on ne m'entend plus,
Même si c'est moi qui chante
À n'importe quel coin de rue,
Je veux être utile
À vivre et à rêver.

Etienne Roda Gil pour Julien Clerc