lundi 15 mai 2006

A LA UNE - TOUT CA POUR CA...



Tout ça pour ça.....

PENSEE DE LA SEMAINE

"Nous sommes tous animés par les mêmes motifs, et trompés par les mêmes illusions, nous sommes tous aiguillonnés par l'espoir, arrêtés par le danger, asservis par le désir et dévoyés par le plaisir."
Dr. Samuel JOHNSON, 1791

L'INFO EN PLUS - QUINTE FLUSH AUX OSCARS



A ce jour, trois films seulement ont remporté les cinq Oscars suprêmes (Meilleur Film, Réalisateur, Acteur, Actrice, et Scénario).


The winners are:


- New York-Miami (It Happened One Night), de Frank Capra, 1934

- Vol au Dessus d'un Nid de Coucous, de Milos Forman, 1975

- Le Silence des Agneaux, de Jonathan Demme, 1991

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - POESIE - "MAITRESSE"


O belle Douleur lente et salvatrice du vers !
Tu enfouis à jamais ton poète dans l’Ether
L’appuies, le noie, l’étouffe, du haut des Enfers
Où tu le traînes, belle Maîtresse violente et fière.

Car c’est en ton sein que naissent ces belles choses
Alexandrins et sonnets, vers et proses
Oui, tu libères, Cruelle, en milliers de roses
Noires les larmes du poète…Métamorphose !

Surprenante création délirante, folle errance,
Tu as, Douleur, le pouvoir divin, méfiance,
De faire danser nos sens, nos esprits en transe,
Qui chavireront dans toutes tes confluences.

LE PHONOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - "LA BOULETTE" - CA BALANCE PAS MAL A PARIS

Eh oui, je l'assume pleinement, j'aime aussi le rap, j'aime IAM, Akhénaton, Shurik'n, Doc Gynéco et tout le Secteur Ä, j'aime Cypress Hill, Snoop Doggy Dogg, et Busta Rhymes.

Et j'aime bien Diam's, cette petite nana qui s'accroche dans le machisme ambient du rap français, cette artiste anti poupouffe qui fait vraiment du bien, au flow étonnament clair, et aux paroles non dénuées de bon sens.

Si vous doutez encore qu'on puisse trouver du texte et de la matière à réfléchir chez Diam's, voici ma pièce à conviction N° 1 : les paroles de "La Boulette"... Vraies, tendres, clairvoyantes, en fait. Je souhaite que ça fasse récfléchir un peu tout le monde, car il est important de faire passer des messages comme celui-ci auprès du plus grand nombre.



Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes
On m'a dit qu't'aimais le rap, voilà de la boulette
Sortez les briquets, il fait trop dark dans nos têtes

Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes
On m'a dit qu't'aimais le rap, voilà de la boulette
Sortez les briquets, sortez les briquets

Y a comme un goût de haine quand je marche dans ma ville
Y a comme un goût de gêne quand je parle de ma vie
Y a comme un goût d'aigreur chez les jeunes de l'an deux-mille
Y a comme un goût d'erreur quand je vois le taux de suicide
Me demande pas ce qui les pousse à casser des vitrines
J'suis pas la mairie, j'suis qu'une artiste en dev'nir moi
J'suis qu'une boulette
Me demande pas si j'ai le bac
J'ai que le rap mais je l'embarque
Je l'embrase, je le mate
Car je l'embrasse

Y a comme un goût d'attentat
Comme un goût de Bertrand Cantat,
Comme un goût d'anthrax pendant l'entracte
Y a comme un goût de fouleck-fouleck chez les mômes
Comme un goût de boulette-boulette sur les ondes

{Refrain:}Alors ouais, on déconne
Ouais, ouais, on étonne
Nan, nan, c'est pas l'école qui nous a dicté nos codes
Nan, nan, génération nan, nan {x2}

Y a comme un goût de viol quand je marche dans ma ville,
Y a comme un goût d'alcool dans les locaux de police,
Y a comme un goût de peur chez les meufs de l'an deux-mille,
Y a comme un goût de beuh dans l'oxygène qu'on respire,
Me demande pas ce qui les pousse à te casser les couilles
J'suis pas les secours, j'suis qu'une petite qui se débrouille moi
J'suis qu'une boulette
Me demande pas si j'aime la vie, moi j'aime la rime
Et j'emmerde Marine juste parce que ça fait zizir

Y a comme un goût de bad boy, comme un goût d'Al Capone
Comme un goût de hardcore (hardcore) dans les écoles
Y a comme un goût de fouleck-fouleck chez les mômes
Comme un goût de boulette-boulette sur les ondes

{au Refrain, x2}

Y a comme un goût d'église dans l'inceste et dans l'enfance
Y a comme un goût d'Afrique dans les caisses de la France
Y a comme un goût de démé-démago dans la bouche de Sarko
Comme un goût de mi-michto près des mercos
Y a comme un goût de coupe-coupe dans les chambres des jeunes
Y a comme un goût de boum-boum dans le coeur de mes soeursY
a comme un goût de j'suis soulée de tout ce qui se déroule
Y a comme un goût de fouleck, de boulette qui saute dans la foule

{au Refrain, x4}

LES TABLES DU PETIT SAUVAGE - UN SI BON NIPPON


Voilà un excellent conseil pour s’évader de Paris à moindres frais et oublier sincèrement, le temps d’un dîner, tout ce qui nous entoure (sauf la personne qui est en face de vous).

Asuka, restaurant japonais dans le 18ème arrondissement….C’est le plus petit restaurant de Paris, il n’y a que trois tables, qui tiennent dans la moitié d’une chambre de bonne …



On y est accueilli par un couple amoureux et original de japonais sans âge….. Lui est artiste, il peint des kanjis (idéogrammes japonais), et joue au base-ball tous les matins dans la rue Marcadet. Elle était actrice, chanteuse, pose en mini jupe rouge sur son scooter Vespa dans la rue Marcadet.

Ils nous accueillent comme chez eux, c’est d’ailleurs la première sensation, lorsqu’on franchit la porte de ce restaurant : ne pas rentrer dans un établissement, mais rentrer dans une maison japonaise, aller dîner chez l’habitant. Installés dans la salle minuscule, les mains posées sur les sets de tables qui sont en fait des plans du métro de Tokyo, nous pouvons laisser notre regard déambuler sur les kanjis du Maître des lieux et sur toute la déco hétéroclite…

Puis, nous partons dans un voyage culinaire traditionnel et surprenant, saupoudré de mille politesses de langage, comme seuls les japonais savent les dire. Tout est soigneusement cuisiné « à l’instant », les sushi et sashimi sont d’une sincérité et d’une fraîcheur exquises, le poisson grillé n’a pas l’air mal non plus, les petites entrées, les légumes crus coupés arrosés de sauce mystérieuse, les soupes au shitake, et les desserts aux haricots rouges complètent harmonieusement le repas, que nous prendrons soin d’arroser d’Asahi (une bière japonaise) et de saké tiède en fin de partie….

La gentillesse du couple est désarmante : ils sont aux petits soins, nous expliquent tout, nous félicitent au sujet de notre dextérité au maniement des baguettes, s’amusent de notre circonspection ou de notre étonnement face à certains mets difficilement identifiables….

Au-delà d’un bon repas, ils offrent du bonheur simple à leurs quelques clients, prenant le soin de gérer leur agenda pour que chaque table soit la seule (ou quasi) à être servie…. Un restaurant, si petit soit-il, mais pour nous seuls. Une certaine idée du rêve et du luxe pur.

Où étions nous, le temps d’un dîner ? Au cœur du 18ème, sur les contrepentes de la Butte Montmartre ? Ou bien quelque part dans une ruelle de Shibuya, ou dans une petite ville perdue des montagnes du Kyushu ?

Asuka
145 rue Marcadet
75018 PARIS
01 42 55 50 91

Réservation largement recommandée