samedi 24 février 2007

A LA UNE - THE SHOW MUST GO ON

C'est parti !

Rendez-vous à Delémont, les 16 et 17 mars, Zurich, le 19 mars, et Lausanne début avril !
Puis, bien sûr dans le monde entier, à Paris et dans toute la galaxie !
www.publivores.com

PENSEE DE LA SEMAINE

"Celui qui gobe une noix de coco a bien confiance en son anus."
Proverbe africain

L'INFO EN PLUS - LE HAMAC

Au Sénégal, j’ai découvert le plaisir insensé qu’on pouvait ressentir dans un hamac.

Je suis donc devenu curieux des origines de cet objet dont il me tarde d’avoir un exemplaire pour d’autres belles sensations et l’abandon complet de mon être à d’exquises douceurs et à un doux farniente…


Hamac vient de l'espagnol mais descend à l'origine de "hamaca" un mot Taino.

En Amérique Centrale, les hamacs sont très courants dans presque toutes les maisons du Yucatán. Ils ne proviennent pas de la civilisation historique Maya, on dit qu'ils arrivèrent au Yucatán par la mer des Caraïbes moins de deux siècles avant l'arrivée des espagnols. Ils sont composés de divers matériaux et la qualité dépend surtout de forme de la maille et la quantité de fil utilisé.

Ils sont aussi présents dans de nombreuses cultures indigènes d'Amérique du Sud, en particulier chez les nomades vivant dans les forêts primaires des régions tropicales.

Ils étaient aussi très présents et utilisés dans l’univers de la Marine traditionnelle. Ils portaient le surnom de branles, et permettaient aux matelots de dormir dans un certain calme, une partie des mouvements des navires étant absorbés par la suspension. Ils étaient partagés entre chaque bordée d'une demi-journée chaque (les tribordais et les babordais), les uns laissant leur place aux autres pour se reposer et réciproquement. De plus, pliés serrés et rangés sur le pavois des bateaux de guerre, ils contribuaient à se protéger des projectiles lors des attaques ennemies (d'où l'expression, "branle-bas de combat").

La marine nationale française les a désaffectés dans les années 1960/70 au profit des couchettes, qui offrent un peu d'intimité aux marins mais sans leur apporter plus de confort, selon certains.

Celui qui veut jouir du confort d’un hamac, doit apprendre à s’en servir. Un débutant a tendance à s’allonger dans son hamac dans le sens de la longueur. Il en aura le dos courbé et les jambes haussées. La façon typique de s’y mettre est plutôt dans le sens de la diagonale. Ceci ouvre le hamac et permet un dos tout droit.

Allongé dans le sens de la longueur vous serez bien protégé du soleil, du vent et des insectes, c’est vrai, mais pas aussi confortable ni aussi décontracté que si vous vous mettez dans le sens de la diagonale ou transversalement.

MON HOBBIT A MOI C'EST L'ANTHROPOLOGIE (c'est un bon mot !)


(Source : AFP) – En 2006 une équipe d’anthropologues a découvert, aux fins fonds de l’Indonésie, le squelette d’un humanoïde de petite taille jusque là inconnu. Une image tri-dimensionnelle virtuelle du cerveau de cet hominidé renforce aujourd’hui la thèse controversée d'une espèce humaine différente de celle dont nous descendons, à savoir l’espèce Sapiens.

Une équipe d'anthropologues de l'université de l'Etat de Floride a reconstitué, à l'aide d'un ordinateur, l'intérieur détaillé d'une boite crânienne virtuelle à partir de dix crânes humains normaux et de neuf provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie. Il s'agit d'une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau provoqué par une maladie virale.

Ces chercheurs ont ensuite recréé l'intérieur d'une boite crânienne d'un nain et de celui de l'"Homo Floresiensis" - du nom de l'île indonésienne de Flores où les ossements ont été découverts – appelé aussi plus communément du "Hobbit", en référence aux personnages de Tolkien.

Alors que le cerveau du nain a été classé comme celui d'un sujet souffrant de microcéphalie, celui du "Hobbit" a présenté "toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d'un cerveau humain normal", ont-ils conclu.

"Ces conclusions tendent à confirmer la thèse de l'Homo Floresiensis, le Hobbit, selon laquelle il s'agit d'une espèce humaine différente de l'homme moderne et pourraient aussi servir pour diagnostiquer des cas de microcéphalie aujourd'hui", soulignent ces chercheurs.

Le squelette, comprenant le crâne assez complet de cet humanoïde découvert en 2003 dans des couches sédimentaires à l'intérieur d'une grotte sur l'île de Flores, mesurait 1,06 mètre. L'âge de ces ossements a été estimé à 18.000 ans.

Cette découverte avait fait de nombreux remous dans la communauté des anthropologues qui pensaient jusqu'alors qu'après l'extinction de l'homme de Neandertal, il y a environ 30.000 ans, l'Homo Sapiens était la seule espèce humaine à avoir subsisté.

Les scientifiques ayant fait cette découverte avaient très rapidement conclu qu'il s'agissait d'une espèce différente et toute aussi évoluée que l'Homo Sapiens en analysant l'empreinte du cerveau sur la boite crânienne.

Des outils en pierre sophistiqués et des restes d'animaux dont un éléphant nain, une race aujourd'hui éteinte, avaient aussi été découverts près du squelette avec des ossements d'au moins neuf autres humanoïdes.

LE MONDE FANTASTIQUE DE LA SUISSE

HAIKU

Cent milans
Glissent sur l’air chaud de l’île
Un désir naît

CHRONIQUES SENEGALAISES - GOREE

L’île de Gorée, à seulement 3 kilomètres au large des côtes dakaroises, a le pouvoir magique de vous faire voyager dans le temps.

A vingt minutes à peine de bateau d’une ville bouillonnante, c’est un lieu unique, où règne un calme et une ambiance « hors de tout » qu’il semble difficile de trouver ailleurs.



Sur une vingtaine d’hectares, un millier d’habitants réside là, loin des bruits de la modernité.

Pas de voiture, pas de route goudronnée, le seul lien avec le reste du monde est la chaloupe pour Dakar, qui passe une fois par heure.

Ici se côtoient jet set locale, bourgeoisie expatriée, et classes populaires. A côté de maisons de maîtres valant des fortunes, on trouve des petits villages de case semblables à ceux des zones rurales les plus excentrées, ou des squats remplis débordant de vie et de précarité.


Ici, « toubabs » (les « blancs » en Afrique de l’Ouest) et locaux se mélangent et cohabitent dans une harmonie identitaire nommée « goréen(ne) ».

J’ai été très surpris de trouver une ambiance si naturelle et authentique sur ce petit bout de terre. Je m’attendais à une sorte de ghetto de privilégiés, au large d’un pays en proie à de nombreuses difficultés économiques. Il n’en est rien. C’est un petit village d’insulaires désireux de cultiver et de conserver leurs particularismes.


Au milieu de ces dizaines de maisons multicolores, datant pour la plupart de plusieurs siècles, on trouve des centaines d’enfants jouant et riant en toute liberté, mais aussi, des chèvres, des moutons, des chiens, des chats, en toute liberté aussi. A côté de cette vie spontanée, il y a les petits commerces locaux, et les innombrables échoppes pour touristes.

Ils sont nombreux, justement, les touristes, chaque chaloupe déverse son flot de toubabs, incarnation vivante du porte-monnaie pour les populations locales, qui viennent toutes les deux minutes vous proposer un objet ou vous demander une pièce, toujours avec beaucoup d’insistance et de gentillesse.

Le matin, tu es réveillé par le chant du muezzin de la mosquée toute proche. Puis viennent les chants des oiseaux, ils sont des milliers. Puis viennent les cris des enfants, aussi nombreux que les oiseaux. Tu te lèves, entouré de rêves, de fleurs et de verdures. Tu as le temps. Tu le sens s’écouler lentement, le temps, ici, il chuchote, il ne crie pas de te dépêcher, comme d’habitude. Ici, le temps fredonne.

Tu iras te balader entre les maisons pastels, te baigner dans l’eau fraîche et claire de l’océan, boire une bière ou manger des gambas, dans les deux cas très fraîches, au bord de la petite plage, près de l’embarcadère. Tu admireras le ballet des cent milans qui parcourent le ciel en permanence à l’affût de petites proies. Tu entendras beaucoup de musique, des percussions, de la guitare, des gospels, des chants traditionnels, du reggae, ou du hip-hop.



La nuit, au souffle du vent, tu auras peut-être l’impression d’entendre un lointain gémissement, peut-être celui de tes frères noirs, enfermés là comme du bétail, des siècles avant tes petites vacances, pour la traite des esclaves. Comme tout le long des côtes d’Afrique de l’Ouest, Gorée fut un point de transit important de cet ignoble commerce de chair, dont il ne faut jamais oublier le souvenir.

Se rappeler pour ne jamais recommencer. Penser qu’avant ton bien-être, la douleur régnait ici. Prier, peut-être, ou simplement se recueillir, tandis que le muezzin psalmodie en haut de son minaret, et que la brise marine caresse les fenêtres sans vitraux de l’église voisine.