lundi 16 janvier 2006

A LA UNE - ENVOYE SPECIAL


"Start spreadin' the news, I'm leaving today,
I want to be a part of it
New York
New York"

PENSEE DE LA SEMAINE

"Je suis abasourdi par le nombre de personnes qui veulent "connaître" l'univers alors qu'il est déjà suffisamment difficile de se repérer dans le quartier chinois de New York."
Woody ALLEN

LES VOYAGES DU PETIT SAUVAGE - NEW YORK NEW YORK !


Marcher dans New York, c’est passer de l’autre côté de l’écran…

C’est pénétrer dans l’écran de cinéma de nos rêves, se balader dans des décors de scènes cultes, c’est penser à un nouveau film à chaque instant….

New York New York, cinéma cinéma….

C’est aller à Time Square, grouillante d’animations, de touristes, et de néons, c’est fermer les yeux un instant, et revoir la même place déserte, Tom Cruise halluciné au milieu, dans Vanilla Sky. C’est refermer les yeux, et voir la même place emprisonnée sous la glace, dans Le Jour d’Après.




C’est rouvrir les yeux face au restaurant Bubba Gump, en référence à Forrest Gump et sa compagnie de pêche à la crevette…

C’est marcher, croiser des taxis, et penser à Taxi Driver, croiser d’autres taxis, et penser à la course folle de Bruce Willis et Samuel L. Jackson, en taxi dans Central Park, dans Une Journée en Enfer.





C’est s’émerveiller des heures devant une bouche d’égoût qui fume. Comme au cinéma.


C’est flâner à Central Park en fredonnant la chanson « Masturbation, Sodomy, Cunilinguo », que fredonne les héros de Hair à l’oreille de cavalières bourgeoises, dans le parc parsemé de hippies défoncés au LSD.

Puis faire un détour au zoo, pour essayer de causer avec les animaux héros de Madagascar.

C’est marcher dans les avenues perpendiculaires, découvrant, à chaque angle, une nouvelle perspective, débouchant sur de nouveaux buildings, références à d’autres films…

Voir l’Empire State Building, et King Kong, prisonnier à son sommet.



Voir l’immeuble de la PanAm, aujourd’hui immeuble de MetLife Insurance, et s’attendre à voir sortir Leonardo di Caprio en uniforme de commandant de bord, quand il incarnait l’escroc américain brillantissime frank Abagnale Jr, dans le film de Spielberg « Arrête moi si tu peux ».

C’est voir le Flat Iron Building, et s’attendre qu’il soit détruit par un coup de queue de Godzilla.

C’est voir ces immeubles bas de pierres rouges, avec leurs escaliers de secours sur lesquelles roucoulaient les amoureux de West Side Story.

C’est manger dans un restaurant italien, « Sardies », où quelques mafieux pourraient très bien débarquer pour faire un règlement de compte à grands coups de pétoires.

Un peu plus loin, c’est marcher dans les rues sombres de Wall Street en guettant le golden boy Michaël Douglas.

Puis, arrivé au bout de l’île de Manhattan, c’est observer la Statue de la Liberté, en espérant que l’équipe des Ghostbusters soit à l’intérieur, prête à la faire marcher sur Manhattan pour vaincre les quelques squelettes et fantômes croisés un peu plus loin dans la Spooky Limousine….


Enfin, c’est se reposer à Broadway, en fredonnant New York New York, s’installer au Radio City Hall pour regarder la magnifique comédie musicale traditionnelle de Noël, Christmas Spectacular, avec en guest star les Rockettes, les danseuses au numéro de claquettes et aux gambettes exceptionnelles, qui fera oublier toutes ces scènes de cinéma le temps d’un spectacle… (même si on peut penser à Chorus Line ou à d’autres comédies musicales…)

Et, au moment ou le VRAI Père Noël apparaît sur la scène du Radio City Hall, c’est lui demander doucement d’avoir une Rockette rien que pour soi au pied du sapin…

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - ALORS, ANGEL A ?

Des les premières images, j’ai été subjugué par la beauté graphique du cadre, du noir et blanc utilisé, j’ai été fasciné par la grâce de Paris sous l’œil caressant de Besson, par la présence de Jamel, qui est donc un bon acteur, finalement, et pas seulement un comique de banlieue, et par les jambes interminables de Rie Rasmussen, qui est donc une bonne actrice, finalement, et pas seulement un top model nordique sans cervelle.




L’histoire… Bien sûr, on l’a déjà entendue mille fois… C’est d’amour dont il s’agit… Bien sûr, on l’a déjà vue… Dans « Les Ailes du Désir »… Dans « La Fille sur le Pont »…



Mais doit-on s’interdire de faire un film qui parle d’Amour et d’Anges, sous prétexte que d’autres en ont déjà fait avant ? Si oui, alors plus de films avec des extraterrestres, plus de films de guerre, plus de polars, plus de comédies musicales, plus rien, puisque ça a déjà été fait avant.

Ceux qui critiquent le dernier film de Besson n’ont rien compris au cinéma. Le cinéma est aussi la réinterprétation de thèmes universels, et Besson, sous couvert d’une histoire simple, et pas très originale, certes, nous offre avec « Angel A » une merveille esthétique et de très belles idées.

Mais cela fait mauvais genre de faire un film naïf, un film rien qu’avec des bons sentiments, un film à la limite un peu gnangnan.

Moi, vous me connaissez, forcément, j’ai aimé. Quand ça déborde d’espoir et de bons sentiments, j’adhère !


Paris filmé comme jamais, transformé en écrin de dialogues plein de belles pensées, dites par Jamel, sobre, blessé, profond, émouvant, ou dites par Rie, belle, déjantée, angélique, aérienne.

Beaucoup disent que le film fait penser, donc, à « La Fille sur le Pont » ou aux « Ailes du Désir », moi, dans la salle, j’ai plutôt pensé à Lelouch, voire aux « Enfants du Paradis » de Carné et Prévert.

Une poésie simple, surréaliste, à l’image d’un Paris serein et lumineux.



Un beau moment de cinéma, donc, léger pour l’esprit, splendide pour les yeux, et salvateur pour le cœur et le moral, dans une réalité qui n’a presque plus rien pour nous réconforter.

Merci, Luc Besson.

LA TERRIBLE HISTOIRE DU COCHON FLUO

Des chercheurs taïwanais ont annoncé jeudi 12 janvier dernier avoir fait naître trois cochons fluorescents qui virent au vert dans le noir, parlant d'une percée "très importante" dans la recherche sur les cellules souches.

Voici une photo, non truquée, des animaux en question.




Des cochons fluos….. Mais jusqu’où va aller la folie humaine ?



Le professeur Wu Shinn-Chih, directeur de l’équipe responsable de cette aberration, et membre de la faculté de science animale de l'Université Nationale de Taïwan travaille depuis de nombreuses années sur le génome du cochon, qui est, biologiquement, l’animal le plus proche de l’être humain. Cochons clonés, cochons manipulés, cochons décortiqués, bref, des essais de manipulation génétique sur le cochon qui seraient donc bénéfiques à l’homme, dans le sens où l’on pourrait développer par ce biais des application de thérapie génique (soigner des maladies telles que cancers, maladies génétiques, etc, par transfert de gènes ou de cellules aptes à réparer le corps de son dysfonctionnement)

Une question utile, donc : comment rendre un cochon fluo ?


Recette :


Une protéine fluorescente extraite de méduses a été introduite par "microinjection" dans le noyau de cellules dans un embryon de cochon, (explications du professeur Wu Shinn-Chih à l’AFP –Agence France Presse). Les embryons ont ensuite été clonés, et plusieurs d’entre eux ont réussi à se développer, avec leurs cellules de méduses mélangées à leurs cellules de cochons, pour donner ce résultat de manipulation écoeurant : des cochon clonés fluos.

Ce n’est pas que le fluo soit particulièrement de mauvais goût, mais cela pose quand même de graves questions d’éthique : jusqu’où l’homme peut –il aller dans la manipulation de la nature, sous l’excuse du bien de l’humanité ou de probables progrès médicaux ? L’homme a-t-il le droit de donner naissance à des cochons génétiquement modifiés avec des cellules de méduse ? Combien d’être ratés se sont formés avant d’arriver aux trois petits cochons vus sur la photo ? Est-on proche de la fiction terrible de HG Wells, « L’Ile du Docteur Moreau » ? Combien de manipulations terribles nous sont cachées, pour quelques unes « médiatiquement sympas » (un cochon fluo, ça ne peut pas inquiéter l’opinion…) qui nous sont révélées ?

Le professeur argument : "Oui, c'est vraiment important, comme avancée. Cela pourrait être utile à l'accélération de la recherche clinique sur les cellules souches humaines car les cochons sont généralement considérés comme comptant parmi les animaux les plus proches des être humains".

Il espère que la technologie mise au point puisse être en particulier utilisée pour suivre le développement de tissus quand des cellules souches sont employées pour générer de nouveaux organes humains destinés à en remplacer d'autres déficients.

Enfin, il se veut rassurant :

"Il n'y aucune raison de s'inquiéter car les cochons verts ne peuvent pas être croisées avec des espèces sauvages et produire des FrankenCochons" a-t-il conclu à l’AFP

Dans « Hannibal », suite classieuse du « Silence des Agneaux », le bon docteur Lecter doit subir la vengeance d’un illuminé qui nourrit ses cochons avec de l’être humain bien frais. Si les cochons fluos pouvaient croquer le manipulateur génétique taïwannais, ce serait bien, je trouve. Un juste retour des choses.

Car qui sait ce que vivent vraiment ces cochons, dont des cellules de méduse grouillent dans leur corps … de cochon ?

Source : AFP