L’histoire… Bien sûr, on l’a déjà entendue mille fois… C’est d’amour dont il s’agit… Bien sûr, on l’a déjà vue… Dans « Les Ailes du Désir »… Dans « La Fille sur le Pont »…
Mais doit-on s’interdire de faire un film qui parle d’Amour et d’Anges, sous prétexte que d’autres en ont déjà fait avant ? Si oui, alors plus de films avec des extraterrestres, plus de films de guerre, plus de polars, plus de comédies musicales, plus rien, puisque ça a déjà été fait avant.
Ceux qui critiquent le dernier film de Besson n’ont rien compris au cinéma. Le cinéma est aussi la réinterprétation de thèmes universels, et Besson, sous couvert d’une histoire simple, et pas très originale, certes, nous offre avec « Angel A » une merveille esthétique et de très belles idées.
Mais cela fait mauvais genre de faire un film naïf, un film rien qu’avec des bons sentiments, un film à la limite un peu gnangnan.
Moi, vous me connaissez, forcément, j’ai aimé. Quand ça déborde d’espoir et de bons sentiments, j’adhère !
Paris filmé comme jamais, transformé en écrin de dialogues plein de belles pensées, dites par Jamel, sobre, blessé, profond, émouvant, ou dites par Rie, belle, déjantée, angélique, aérienne.
Beaucoup disent que le film fait penser, donc, à « La Fille sur le Pont » ou aux « Ailes du Désir », moi, dans la salle, j’ai plutôt pensé à Lelouch, voire aux « Enfants du Paradis » de Carné et Prévert.
Une poésie simple, surréaliste, à l’image d’un Paris serein et lumineux.
Un beau moment de cinéma, donc, léger pour l’esprit, splendide pour les yeux, et salvateur pour le cœur et le moral, dans une réalité qui n’a presque plus rien pour nous réconforter.
Merci, Luc Besson.
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