vendredi 21 octobre 2005

PAYEZ VOS IMPOTS AVEC LE PETIT SAUVAGE !

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Parce le devoir civique est une évidence pour le Petit Sauvage ...

LE PHONOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - FAIRE SWINGUER NIRVANA !


Moi j'aime bien les reprises.

Souvent, je m'amuse à chercher et à découvrir des interprétations osées de standards de la chanson, des versions totalement différentes de leur style premier, des reprises surprenantes, étonnantes, et si possible réussies.

J'aime bien le jazz aussi. Le bon jazz traditionnel, fait de Big Band, de cuivres, de cymbales, de crooners et de piano swinguant...

Alors quand les deux s'entrecroisent, forcément, je saute sur le CD, et je me régale...

Si vous avez envie de vous mettre de bonne humeur tout en écoutant de la bonne musique, je ne saurai donc que trop vous conseiller de découvrir (ou de re-découvrir) Paul Anka...



Paul Anka, c'est le célèbre crooner des 60's qui fit chavirer le coeur des adolescentes américaines à grands coups de tubes sirupeux comme "Put Your Head On My Shoulder" (la musique des ébats de Arnie le hérisson lubrique et de sa petite éponge Spontex).

Après des années de silence, sans doute passer à pêcher le saumon au Canada, d'où il est originaire, il revient en force avec un album extraordinaire : ROCK SWINGS !

Avec son Big Band, il revisite avec classe les classiques du rock de ces 20 dernières années : REM, Billy Idol, Nirvana, The Smasking Pumpkins, Van Halen, Jon Bon Jovi, tout y passe, et les gros riffs de guitare saturée sont remplacés avec soin par les harmonisations swinguantes d'un ensemble cuivres-basse-piano-batterie (un vrai big band, quoi) et la voix suave du héros qui osa chanter "Smell like teen spirit" en une version jazz sautillante et classieuse.

On est bien loin, certes, du message grunge de Kurt Cobain, mais c'est un réel plaisir de découvrir ces réorcherstrations très bien ficelées, qui nous permettent, au délà du simple divertissement, de découvrir la richesse de l'écriture de ces morceaux, et leur compléxité mélodique.

Alors, allez y, courrez acheter le dernier album de Paul Anka, c'est un petit délice de swing, d'humour et de malice, et aussi un très bon album de jazz vocal et big band, parfait pour l'apéritif.

May God Save The Swing!

PENSEE DE LA SEMAINE

"La seule chose que nous apprend la mort est qu'il est urgent d'aimer."
Eric Emmanuel SCHMITT

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - POESIE


INQUIETUDE


Un enfant regarde le ciel
Ebahi.

Le jour tombe.
La nuit se lève, s'étire, se pourlèche, comme un chat persan
Au pelage noir, aux yeux brillants.

Un enfant écarquille ses yeux, frotte son regard
Et sent ses larmes venir.

Un enfant qui a peur,
Et ses yeux qui les pleurent.

Ils les appellent,
Crient leurs noms,
Tend les bras,
Saute sur ses pieds,
Veut s'envoler.

La lune, dans ses quartiers, a son sourire de clown triste.

Depuis toute la journée, déjà,
Il les attendait,
On lui avait promis
Toutes les paillettes de la nuit,
Et le jour entier
Il en avait rêvé.

Un enfant regarde le ciel
Ebahi.

L'enfant aime les étoiles.


Clins d'yeux d'anges,
Boucles de lune,
Diadèmes de lutins,
Poudre de perlimpinpin.

Les étoiles ne viennent pas.

Où sont-elles ?

Est-il possible qu'il leur soit arrivé quelque chose ?


Une étoile, ça peut mourir ?
Disparaître ?
S'éteindre ?
Tomber ?

Non.

Une étoile, c'est fort,
C'est magique,
Une étoile, c'est de l'amour,
Et l'Amour ne s'éteint pas.

Et les yeux de l'enfant furent contents
De voir une étoile apparaître
Dans les cheveux du firmament.

lundi 17 octobre 2005

JOURNEE MONDIALE DU REFUS DE LA MISERE - PETITE IDEE


Vous le savez peut être, cette semaine débute par LA JOURNEE MONDIALE DE REFUS DE LA MISERE.



Loin ou proche, la misère est partout. Dans les pays du tiers monde, comme dans l'immeuble en face de chez nous. Plus le monde évolue, plus les écarts se creusent, plus les misérables sont miséreux, et plus les riches s'enrichissent.

C'est un fait, combattu avec plus ou moins d'efficacité par les organisations humanitaires, par certaines organisations officielles, comme l'ONU, et, d'une certaine manière, par les alter-mondialistes qui ne font pas grand chose mais ont au moins le mérite de chercher un système meilleur ou la misère serait abolie.

Qu'est ce que la misère ? Doit-on combattre la misère matérielle ? Celle qui fait que la majeure partie des êtres humains vivants aujourd'hui n'ont pas de quoi vivre décemment, manger chaque jour à leur faim, vivre sous un toit digne de ce nom ? La misère physique ? La maladie, la vieillesse et la solitude qui en découle ? La misère morale ? Ceux qui n'ont pas d'amour, ceux qui sont seuls avec leurs angoisses et qui se réfugient dans l'alcool ou la drogue ? La misère intellectuelle ? ceux qui ne savent pas lire, écrire, qui n'ont pas reçu d'instruction (en France, 10% de la population est illettrée.)

TOUTES LES MISERES DOIVENT ETRE COMBATTUES.

Certains trouveront la force de s'engager dans une action humanitaire et de combattre ces misères sur le terrain. C'est admirable.

D'autres s'acquitteront de ce combat en donnant régulièrement de l'argent aux oeuvres humanitaires. Admirable aussi.

Je propose une idée, pas vraiment originale, mais extraordinairement efficace, si chacun l'appliquait:

Chacun de nous devrait aider de façon totalement désintéressée 2 ou 3 personnes de son entourage (famille, amis, amours, collègues de travail). Les aider à améliorer leur vie, à résoudre leurs problèmes, à réaliser leurs rêves, à surmonter leurs peurs, leurs souffrances, leur donner du temps, de soi, pour interdire toute misère de s'introduire dans leur vie. Etre efficace, pugnace, ne pas baisser les bras, être toujours présent, se dire "je prend en charge leur bonheur". Et ces 2 ou 3 personnes devraient faire de même avec 2 ou 3 autres personnes. Et ainsi de suite (l'idée est reprise dans un film un peu "eau de rose" mais très juste avec Kevin Spacey et Haley Joël Osment, "UN MONDE MEILLEUR".)

Je crois très fort à la proximité et à la force que chacun a de pouvoir améliorer le monde et la vie autour de lui.

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - LA VIE AQUATIQUE



Bill MURRAY comme un poisson dans l'eau !

Il est décidément irrésistible ce Bill... Coiffé d'un bonnet rouge tout au long du film (un hommage discret mais présent au Commandant Cousteau, à qui le film est dédié), il incarne à merveille un aventurier marin au passé glorieux et à la bouteille facile nommé Zissou...



Wes ANDERSON, réalisateur du curieux "LA FAMILLE TENNENBAUM" et du décalé "RUSHMORE" signe ici un film tout aussi curieux et décalé, mêlant aventure, humour, docu-fiction, et nuage de marijuana (surtout quand on découvre les fonds marins du film et leurs habitants, sorte de "Pays des Merveilles" multicolore et fluorescent).

Le pitch (merci T.A.) : Zissou, un des plus célèbres explorateurs marins, reconnus pour ses documentaires cinématographiques sur les méduses phosporescentes, et autres limandes clignotantes, voit son inspiration et sa carrière en perte de vitesse lorsqu'au cours d'une des expéditions, son plus fidèle compagnon et meilleur ami se fait dévorer par un animal aquatique mystérieux et insaisissable : le Requin Jaquar. Dès lors, Zissou, dont le penchant pour la bouteille s'affirme de plus en plus suite au drame, n'a qu'une idée en tête : venger la mort de son ami et faire la peau à ce mystérieux Requin Jaguar. Il monte donc une dernière expédition, qui sera pour le moins mouvementée, partant à la quête de la bête, mais aussi de ses doutes, de ses angoisses, et de sa raison d'être.

Encore un parcours initiatique (j'aime bien ça moi), mais aussi un parcours aquatique !

Entouré d'une fine équipe (Angelica Huston, Cate Blanchett, Owen Wilson, Willem Dafoe et Jeff Goldblum), Bill Murray est vraiment grandiose dans ce rôle d'antihéros insupportable mais terriblement attachant... mais comment fait-il pour avoir toujours le ton juste ? Et comment fait-il pour exprimer tant de choses sur son visage de Droopy mélancolique ?

Acteurs au diapason, inventivité visuelle époustouflante (et enfumée...), scénario bien ficelé, et, cerise sur la gâteau, bande son rare et précieuse, puisqu'il s'agit d'une dizaine de titres de David BOWIE, arrangés façons brésilienne, et interprétés avec juste une guitare sèche par Seu JORGE, interprète brésilien fort recommandé, et acteur pour l'occasion, puisqu'il joue un marin de l'équipe Zissou, ce film est un plaisir de chaque instant, un anti-dépresseur recommandé, et une bonne alternative à "Thalassa" pour qui aime bien la vie des poissons.




Bref, "LA VIE AQUATIQUE", qui vient de sortir en DVD, est à voir et à avoir absolument, comme tous les films avec Bill MURRAY, mais si mais si, je vous assure, c'est un des plus grands acteurs au monde.

ASTERIX : LE CIEL M'EST TOMBE SUR LA TETE !



Comme beaucoup, je me suis réjoui à l'idée de lire le tout dernier Astérix, fraîchement sorti mondialement vendredi dernier.

Fan depuis mes plus jeunes années, je me régalais à l'idée de lire une aventure inédite de mes héros favoris, à qui je dois d'avoir -parfois- un certain talent pour le calembour facile ou le bon mot dodu.



Je me suis donc précipité, vendredi matin, à la librairie du coin pour acheter "Le Ciel Lui Tombe Sur La Tête", tiré à plus de 8 millions d'exemplaires, dans une cinquantaine de langues...

Et le soir venu, je m'isole un moment, coupe le téléphone, et commence l'aventure...

Et bien est-ce parce que j'ai grandi ? Ou bien est-ce parce qu'Uderzo a péché par excès d'innovation ? Ou bien s'est-il laissé tenté par les sirènes du marketing calibré ?

Mais quelle déception !

Où sont passés les calembours, et les baffes aux Romains, et les citations latines, et les multiples références ethniques et culturelles ? Quid de cet esrpit frondeur, novateur, qui revisitait l'Histoire du monde pour mieux souligner nos petits travers ?

Dans ce 33ème opus, Astérix rencontre les extra-terrestres (peut être une sorte de Raël, cet Astérix, au fond)... Le village gaulois se retrouve avec une énorme boule ovni au dessus de lui, et est envahi par des "bons aliens" (aux allures de Mickey, et dont le représentant s'appelle Toune...) qui veulent réquisitionner la potion magique car de "méchants aliens" (aux allures de Goldorak moins bien faits) veulent se l'accaparer pour dominer l'Univers.

Le tout est dédié, au début de la BD, au frère d'Uderzo, mort récemment, et à la fin de la BD, à Walt Disney, druide unique qui détient le secret de ce monde merveilleux dans lequel Uderzo est tombé petit : la BD.

On peut être sûr de la sincérité d'Uderzo et de sa volonté de faire une histoire innovante et surprenante... Mais on peut regretter aussi le manque d'âme des dessins (ah la la quel regret que ce soit encré à l'ordinateur, retouché par des logiciels, etc. ...), le manque de génie des répliques (Goscinny doit bien faire poiler le Bon Dieu de là-haut), et le sujet... hors sujet...

Bah oui, ça ne vas pas du tout cette histoire d'extraterrestres...

Il restait tant de pays à découvrir... Pourquoi n'a t'il pas envoyé Astérix et Obélix en Afrique, ou en Chine, ou chez les Mayas, ou bien encore dans les steppes de la Sibérie ? On aurait retrouvé les péripéties multiples et inventives que vivaient nos héros à chaque voyage, et on aurait certainement beaucoup plus ri. Par Toutatis !

PENSEE DE LA SEMAINE

"L'amour pour épée
L'humour pour bouclier"
Bernard WERBER

LA MOLDAVIE - FAUCILLES ET FAUX CILS


Aller en Moldavie, c'est un peu voyager dans le temps et retourner dans la Roumanie telle qu'elle était en 1990, juste après la chute du régime de Ceausescu.

Ce petit pays, souvent considéré, à tort, comme une dépendance territoriale de la Roumanie, est en effet l'un des plus pauvres de la Nouvelle Europe (celle qui n'est pas encore dans la Communauté, mais qui mériterait d'y rentrer bien avant les Turcs et leur pseudo"démocratie"). Cela ne l'empêche pas d'être très dynamique et d'aller de l'avant, malgré ses nombreux obstacles.

Comme tous les petits pays balkaniques, la Moldavie se situe au carrefour de trois civilisations : la latinité, le monde slave et la civilisation musulmane. Cette situation se traduit par une grande diversité ethnique, linguistique et culturelle (selon le dernier recensement de 2004 les moldaves roumanophones representent 76 % de la population, le reste étant formé par les minorités (ukrainiennes, russes, juives, bulgares, turques, etc.), due tout autant au brassage de cultures qu'aux grandes vagues migratoires organisées sous Staline, du temps où la Moldavie était une des régions de l'URSS.


Ce passé soviétique reste très présent, on le sent, on le devine, assoupi dans la grisaille urbaine des bâtiments staliniens, des immeubles dortoirs à côté desquels les pires cités parisiennes font figure de club de vacances, et des vieux bus obsolètes.

On le ressent aussi très fortement dans les récentes mutations sociales et économiques du pays : comme en Russie, aujourd'hui, on peut voir, à côté des vieilles Lada ou Dacia (la Dacia est la voiture roumaine par excellence : une copie de la Renault 12 française), des 4x4 rutilants et surpuissants, on peut croiser, dans les centres commerciaux tous neufs, entre le supermarché et le casino, des employés gagnant tout juste 100 euros par mois, et des nouveaux riches étalant leur fortune, partageant leur temps entre leur grande villa moldave et leur appartement niçois.

La Moldavie est donc, comme tant de pays de l'ex bloc soviétique, une terre de contrastes qui hésite entre le poids de sa misère héritée du passé et la corruption du récent capitalisme galopant qui a envahit le pays.

Pourtant, il fait bon se balader dans les rues de Chisinau, la capitale, très verdoyante, aux nombreux parcs. De nombreuses petites églises orthodoxes se nichent entre deux grosses bâtisses grisonnantes, et les arbres, nombreux, ajoutent une touche de vie à cet urbanisme froid.

Les moldaves gardent de ce mélange de civilisations et de ce nouveau départ social et économique une soif de découverte (et une soif tout court, car ce sont de sacrés fêtards!). C'est un plaisir de discuter avec tous ceux que l'on croise, qui ont mille questions (beaucoup n'ont jamais quitté la Modavie) et mille projets (beaucoup rêvent de la quitter).

La Moldavie garde aussi de ce mélange un trésor caché mais dangereux : des filles sublimes, mais prêtes à tout pour avoir un visa et quitter le pays pour l'Allemagne, la France, ou d'autres pays européens : le danger vient alors de la Traite des Blanches, qui est toujours d'actualité et est un drame bien présent dans ces régions, mais aussi, plus banalement, du nombre insensé de sites Internet qui proposent à des hommes occidentaux le mariage avec une slave belle et docile... Ici, la femme est une marchandise, plus ou moins volontaire : on vend son corps pour devenir mannequin ou épouse de raison, au mieux, escort girl, prostituée ou membre d'un harem au pire.

Dans le mini-bar de l'hôtel, il y avait d'ailleurs une boîte de préservatifs, qui devait sans doute coûter plus cher qu'une passe.

Ce ne sont pas ces filles que je dénonce, mais tous ceux qui profitent du sytème : maquereaux moldaves, et businessmen occidentaux (je me souviens d'avoir croisé un gros hollandais suintant la bière, m'expliquant qu'il "était dans la saucisse" (sic) et qu'il venait ici pour affaire mais aussi pour les "bitches".....(re-sic).

C'est pour cela que je souhaite sincèrement qu'avant la Turquie, qui, à mon sens, n'a rien à faire dans l'Europe, du fait de sa position géographique, comme de sa position religieuse, les dirigeants européens s'intéressent à ces pays, qui sont déjà européens du fait de leur géographie, de leur histoire, et qui pourraient guérir de leur maux (pauvreté, mafia, trafics humains, etc. ...) en devant membres de la Communauté.

En Moldavie, à l'entrée des cinémas, il y a des petits pictogrammes : l'un avec un hamburger barré (pas de nourriture), l'autre avec un caméscope barré (pas de caméras), et l'autre avec une arme à feu barrée (..........). Puis, bien sûr, il y a un portique, comme dans les aéroports, et un agent de sécurité qui vous fouille au corps. Après cela, vous pouvez aller au cinéma.