lundi 30 janvier 2006

A LA UNE - NEW YORK OU LE GIGANTISME AMERICAIN


New York ou le gigantisme américain...



Voici MEGASQUIRREL, le méga écureuil de Central Park (photo exclusive prise au péril de ma vie)

PENSEE DE LA SEMAINE

"Je veux être utile à vivre et à rêver"
Etienne Roda Gil

PAGES DE PUBS

PRECISION : CES PUBS MAGAZINES SONT TOUTES DE VRAIES PUBS....

(merci Cécile !)


Idée de cadeau utile et intelligent


Héhé tcho les machos !

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - BOLLYWOOD BOULEVARD

Combien de chances avez-vous de réussir un plan drague s’il commence par la question suivante :

« Ca te dit d’aller voir un film indien de 3h40 qui raconte un match de cricket entre des indiens et des anglais à la fin du XIXème siècle ? Tu verras, c’est super.»

Eh bien à première vue, comme ça, pas beaucoup.

Et pourtant, qu’elle est bête, ou qu’il est bête, celui ou celle que cette sympathique proposition rebutera.


Car le film en question, c’est « Lâgaan », la crème de la crème du cinéma indien, un récent chef d’œuvre qui transporte dans ses kilomètres de pellicule tout ce qui Bollywood sait faire de beau, de chorégraphié, de dramatique, de comique, de musical, de kitsch, bref, d’indien….


« Lâgaan », une œuvre fleuve de plus de 3 heures 30, dont chaque image, chaque couleur, chaque cadre, est une caresse pour le regard. Le seul film au monde avec des stars élevées à l’état de Dieux Vivants mais toujours inconnues chez nous.

Le film qui vous fera apprendre les règles du cricket, entre deux chorégraphies d’une precision quasiment helvétique, entre deux chansons tellement kitsh qu’elles feraient passer Pascal Sevran pour un chantre de la musique underground trash.

« Lâgaan » est un remède idéal pour oublier les rigueurs de l’hiver, et les dépressions de saison.


C’est un voyage à bas prix dans un pays coloré, chantant, où notre cœur palpite selon les rebondissements de l’histoire d’amour impossible entre le beau villageois autochtone et la sœur du vil capitaine anglais, où nos mains se crispent, angoissées par l’attente insoutenable : l’intouchable au bras tordu marquera t’il le point de la victoire ?

Car derrière ce match de cricket qui oppose les colons anglais aux villageois indiens se cache un noble dessein : si les indiens gagnent, les anglais se sont engagés à leur supprimer l’impôt pour les trois années à venir. S’ils perdent, ils paieront par contre triple impôt.

En deuxième lecture, Lâgaan, en plus d’un splendie et intelligent divertissement, est aussi un magnifique pamphlet contre la colonisation, et pour la liberté des peuples. L’anglais y est vil, sournois, violent, caricaturé, c’est normal c’est un film indien. Ce point de vue exotique, pour nous, qui avons l’habitude de regarder plutôt du cinéma occidental, fait du bien à nos neurones, et remet les idées en place, au moment où les politiques se demandent s’il faut légiférer sur les « bienfaits de la colonisation française».

Oppressés par les britanniques, les indiens du village se battent, de manière a priori désuète (un match de cricket), mais ô combien pugnace et importante, pour retrouver le seul bien précieux qu’ils n’eurent jamais : le droit de vivre librement, sans aucun joug colonialiste.