lundi 19 décembre 2005

A LA UNE - NOËL : ILS SONT NES LES DIVINS ENFANTS.


Ils sont nés les divins enfants.
Sans commentaire...

PENSEE DE LA SEMAINE

Noël au balcon, enrhumé comme un con".
Proverbe.

LES LECTURES DU PETIT SAUVAGE - FRED VARGAS


Une délicieuse personne, dont je tairai ici le nom par souci de discrétion, m'a récemment conseillé de lire, durant mes longues heures passées dans l'avion, quelques polars écrits par Fred Vargas, auteur français, et référence actuelle du style.

Comme pour appuyer son conseil, elle m'envoya, dans une enveloppe à bulle, deux romans de l'auteur, et me voici donc au pied du mur, cerné par les deux livres, qui m'incitaient à ouvrir leur couverture, à effleurer leurs pages, et à dévorer leurs mots.

C'est très physique, la lecture, finalement. On regarde, on touche, on dévore quand ça nous plait.


Fred Vargas. Auteur de polar français à la mode. Enqûete plus appronfondie. Pas auteur. Auteure. Archéologue, spécialiste du Moyen Âge, elle a râflé de nombreux prix, notamment avec "Pas Vite et reviens Tard".




Bon, et bien je vais commencer par c'ui là alors.

Un Breton envahit de suite l'incipit du thriller, m'incitant à l'accompagner dans les rues du quartier Montparnasse, puis, bientôt, apparait tout une galerie de personnages secondaires bien tirés, et le héros, flic, avec tout ce qu'il faut pour faire un bon héros (beau, cool, taciturne, intuitif, marginal), mais pas trop quand même.

On y parle de signes mystérieux peints sur des milliers d'immeubles parisiens (et aussi marseillais, un peu plus tard), de meurtres liés à ces signes, d'un fléau séculaire qui viendrait frapper la Capitale, d'une terrible malédiction, bref, on va loin, sans bien s'en rendre compte, se laissant porter par la plume et les idées agiles de Fred Vargas.

Par moments, on touche la précision stylistique de Grangé (auteur, entre autres, des "Rivières Pourpres"), mais avec un ton un peu plus décalé toutefois.

Un polar de Fred Vargas, à la lumière du premier ouvrage lu "Pars Vite et Reviens Tard", semble donc être une lecture agréable, captivante, sans être prise de tête, bref, l'idéal pour vous accompagner durant vos déplacements pour les Fêtes de fin d'année.


Un polar de Fred Vargas est aussi une bonne idée de film, d'ailleurs, Régis Wargnier, réalisateur d' "Indochine", d' "Une Femme Française", d'"Est Ouest", et, dernièrement, de "Man to Man", est en train de tourner l'adaptation ciné de "Pars Vite et Reviens Tard", avec José Garcia dans le rôle principal (s'agit-il du héros flic ou du breton de l'incipit, je ne sais pas...?). Sortie été 2006.


BELGRADE - NAGUERE, LA GUERRE

Il y a des pays que j'affectionne particulièrement, et dans lesquels il me tarde de revenir.

La Serbie en fait partie.

Chaque année, depuis l'an 2000, je vais à Belgrade, et c'est pour moi l'occasion de me replonger dans une atmosphère qui m'est tout de suite apparue chaleureuse, voire familière.

La Serbie. Il y a 10 ans, c'était la guerre. Les bombardements américains, les snipers, les déportations, les camps de réfugiés.

Tout cela semble bien fini maintenant. Il y a 3 ou 4 ans, encore, je pouvais voir, roulant sur les larges avenues de la ville, quelques immeubles en ruine, agonisant sous les coups de bombes américaines largués ici des années plus tôt.

Mais aujourd'hui, les immeubles en construction ont définitivement pris la place des immeubles en destruction.



Belgrade, la ville aux deux rivières, le Danube, et la Sava. Belgrade et sa forteresse plusieurs fois centenaire, Belgrade et son centre historique aux rues piétonnes, aux terrasses bondées quand vient l'été, son quartier bohémien, ses esprits gitans, latins, orientaux, slaves, ce mélange épicé et tourbillonnant comme la musique de Goran Bregovic ou les films d'Emir Kusturica....



On peut se balader dans les nouveaux quartiers et leurs immenses galeries marchandes, (Novi Beograd) ou préférer flâner dans les rues piétonnes de la vieille ville, ou dans le parc qui borde la forteresse et son antique zoo.


On peut hésiter longuement avant de franchir la porte d'un restaurant ou d'un bar, tant il y en a dans la ville. J'ai rarement vu un choix aussi exhaustif de lieux pour sortir, dans le centre ou bien sur les bords des deux rivières, dans un de ces mutliples bâtiments s'avançant dans l'eau, ou musiques et boissons coulent à flots jusqu'au petit matin, où vous perdrez pied, c'est certain...

Un endroit à ne pas manquer : le bar restaurant Sinatra, tout entier dédié au jazz, où l'on y mange et boit très bien, tout en écoutant du bon son...

Belgrade est vraiment à l'image du peuple serbe, étourdissante, ébouriffante, désorganisée, joyeuse, fêtarde, surprenante, cosmopolite, c'est un grand bazar des cultures du monde où la vie transpire sous chaque pavé, sur chaque trottoir, dans chaque cicatrice, physique ou morale, laissées par les noires années de conflits ethiques, religieux et politiques.




Je voulais signaler, à cette occasion, une anecdote intéressante sur le comportement de notre président Jacques Chirac. Lors de la guerre en Ex - Yougoslavie, les américains avaient décidé de détruire les ponts de la ville de Belgrade. Il faut bien saisir que sans ses ponts, Belgrade était comme amputée, et se serait asphysiée, coupée en deux, laissant d'un côté des deux rivières les dizaines de milliers d'habitants des cités dortoirs entourant le centre, et de l'autre le centre ville et le coeur économique de la Cité. Que se serait-il passé alors ? Certainement un désastre humanitaire, culturel et géographique. Imaginez, par exemple, Paris ou Londres sans ponts.

Le seul dirigeant ayant osé s'opposer aux Américains fut Jacques Chirac, qui, après de nombreuses pressions et tractations, obtint gain de cause. Les Américains ont donc épargné les ponts de Belgrade. Et les habitants de la ville ont une certaine gratitude à l'égard du président Chirac.

Vivant maintenant en Suisse, je regarde l'actualité politique française d'un oeil lointain, extérieur, et je ne peux m'empêcher de constater que les Français sont un peuple râleur, sans respect pour leur dirigeant.

Dans l'histoire récente des conflits internationaux, Jacques Chirac a toujours été un partisan de la paix, ce qui est loin d'être le cas de la plupart des présidents des autres pays développés, ou même des précédents présidents français. Défendant probablement des intérêts politiques précis (car je ne prêche pas le fait qu'il soit un pur philantrope), il a tout de même tenu tête de nombreuses fois au comportement belliqueux des américains, des britanniques et de leurs alliés. Et cela se ressent fortement dans l'opinion que portent à notre égard les pays en guerre aujourd'hui. Chirac a toujours su conjuguer (à l'étranger du moins) cette grande idée d'une France généreuse, libre, insoumise et pacifique.

Je voulais juste souligner cela pour dire que je préfère avoir un Président de la République qui s'oppose à la guerre et qui a 3.000 euros de frais de bouche par jour qu'un Président arrogant et belliqueux, qui jouerait le jeu impérialiste des américains, et qui mangerait peut être un peu moins. Un Président qui, entre autres, n'a pas envoyé de troupes en Irak, et qui a refusé que soit détruit les ponts de Belgrade.

mardi 13 décembre 2005

A LA UNE - DRAME DE L'HIVER


Les débuts de l'hiver, la raréfaction du poisson, et la multiplication des concurrents font que l'ours a de nombreuses difficultés pour se nourrir. Triste et penaud de tant de malchance, il préfère aller se coucher. C'est une des explications du phénomène de l'hibernation.

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - CHICKEN LITTLE - BONUS


Hihihi...

PENSEE DE LA SEMAINE

"Prenez tout très au sérieux, à l'exception de vous même."
Rudyard KIPLING

MARCHE DE NOEL DE (LA) BALE

Un calembour bancal pour vous parler d’une méconnue et pourtant jolie ville de Suisse, qui a cette première particularité d’être pile à cheval entre trois pays : la France, la Suisse et l’Allemagne…

Bâle (Basel), est en effet à la frontière de ces trois nations, et cela lui confère une identité toute particulière, très cosmopolite, qui lui donne beaucoup de charme.



La ville, bercée par les flots plus ou moins mouvementés du Rhin, nous surprend par ses allures de Village de Poupées… Les maisons de la vieille ville s’entassent et se serrent comme si elles étaient frileuses, mélangeant leurs multiples couleurs vives, et leurs toits aux motifs séculaires. L’Hôtel de Ville et la Cathédrale eux-mêmes nous surprennent par leur couleur rouge vif et leurs motifs multicolores.

La place du marché résonne, comme depuis des siècles, des cris des marchands de quatre saisons.
La seule chose qui a changé, sur cette place du marché, dominée par l’Hôtel de Ville coloré, c’est la ligne de tramway qui la traverse, et les rames toutes aussi colorés qui y circulent…

On est donc charmé par cette ville germanique, qui prend parfois des allures italiennes. Les gens y sont accueillants, souriants, souvent francophones, et, par les froides après midi de décembre, entre deux chalets du marché de Noël, il fait bon se réfugier dans un café bâlois pour y commander un Caotina (chocolat chaud typique en Suisse) ou un expresso.


Le marché de Noël de Bâle prend ses quartiers durant tout le mois de Décembre, comme dans de nombreuses villes de Suissse, d’Allemagne et de France.

Des dizaines de petits chalets en bois sont alors montés dans les quartiers piétonniers de la ville, et les artisans locaux y exposent leurs réalisations.




C’est un véritable « Inventaire à la Prévert » que l’on peut faire en flânant dans ce marché… Friandises, gourmandises, charcuteries, fromages, plats cuisinés, alcools, confections de lainages, de bougies, d’encens, marionnettistes, poteries, céramiques, vannerie, chapelier, chocolatiers, art africain, art asiatique, chalets « new age », bref, autant d’univers concentrés pour le plus grand plaisir des sens, de la curiosité, mais aussi pour la plus grande douleur du porte monnaie…

Alors, si j’ai bien un conseil à vous donner, surtout pour ceux qui seraient en panne d’inspiration pour leurs cadeaux de Noël, c’est d’aller faire un tour dans un marché de Noël, il y en a dans presque toute les villes (sauf, peut être, à Kampala, Ouganda), et on y trouve toujours les idées qui nous faisaient défaut…

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - CHICKEN LITTLE


C’est le même rituel chaque année. Disney sort son long métrage de Noël, et moi, poussé par un éternel relent d’enfance, je vais le voir.

Les choses ont bien changé depuis 25 ans (avant, je ne me souviens pas). Petit, je rêvais, pleurais et riais devant « Rox et Rouky », « Taram et la Chaudron Magique », « Bernard et Bianca »…

Ado, je rigolais aux blagues du génie d’ « Alladin »…

Plus tard, j’étais ébloui par la beauté de l’animation du « Roi Lion ».

Souvent, durant ces 25 années, je me suis repassé les DVD des Grands Classiques Disney…. « Le Livre de la Jungle », « Robin des Bois », « les Aristochats », de grands moments d’humour et d’émotion, toujours aussi vivants et efficaces.

Et je voue une admiration sans faille à « Alice au Pays des Merveilles » et à « Fantasia », qui sont pour moi à ranger exactement au rayon des Œuvres d’Arts Graphiques, tellement la créativité et le génie du dessin sont exprimés dans ces deux dessins animés.

Bon, les choses ont changé depuis… L’animation traditionnelle, après s’être essouflée, va finalement disparaître de la maison Disney, pour laisser place à l’animation 3D.

Beaucoup ont été déçus par les derniers dessins animés classiques de Disney, comme « Mulan », « Tarzan », etc… Pourtant, un film comme « Mulan », engagé et dramatique, va bien au-delà sur simple divertissement (si vous ne l’avez pas vu, louez le vite, vous comprendrez…)

Disney, distributeur de Pixar, s’est donc attribué, ces dernières années de nombreux succès en 3D, comme « Toy Stroy », « 1001 Pattes », et plus récemment le phénomène « Némo », ou les « Indestructibles ».

Pixar a demandé le divorce, pour pouvoir voler de ses propres ailes, Disney a donc sorti cette année son 1er long métrage en 3 D réellement « Made in Disney »…



« CHICKEN LITTLE »

Et le poulet en question est plutôt réussi…. Le pari était risqué, la concurrence est rude, mais le résultat plus que convaincant.

« CHICKEN LITTLE », c’est un peu « LES PETITS MALINS » (souvenez vous donc de ce dessin animé tout mignon) sous acides…

C’est d’abord une brochette de héros absolument décalés : un nabot gringalet binoclard, un obèse chochotte fan de Barbara Streisand, une fille moche à lunettes et dents de lapin, un poisson rouge en échange scolaire qui ne sait faire que "gloubs gloubs"… Bon, c’est peut être un peu cliché, mais, c’est un film américain, émergeant d’une société baignant dans le culte du corps et de l’apparence, donc je trouve ce parti pris osé et convaincant.

Et utile aussi, pour apprendre la tolérance aux enfants, ainsi que le dépassement de soi.

Au-delà de ses héros, le film réserve de nombreuses bonnes surprises : visuelles, tout d’abord, avec une multitude de trouvailles (le caméléon feu rouge, la véritable identité des aliens envahisseurs, le gag des lemmings, etc…), mais aussi comiques (de nombreux clins d’oeils en tout genre, pour les grands comme pour les petits) et techniques (les animaux sont parfaits, leur animation extraordinaire, en particulier les volailles et leurs dizaines de milliers de plumes).

Alors, bien sûr, on ne pourra pas échapper aux lourdeurs stylistiques de la maison Disney (les chansons gnangnan (il n’y en a que 2, ouf), la moralisation un peu lourde (mais toujours utile), les débordements de bons sentiments (mais ça change des horreurs habituelles diffusées dans les médias)), mais, dans l’ensemble, ce CHICKEN LITTLE est une bonne surprise, un bon prétexte pour emmener ses enfants, neveux, ou petits cousins au cinéma, histoire de faire le baby-sitter tout en se payant une bonne tranche de rigolade un tantinet régressive.

lundi 5 décembre 2005

A LA UNE - LE PROGRAMME COMPLET DE SARKOZY


A l'approche des échéances 2007, le Petit Sauvage vous révèle, en exclusivité, l'intégralité du programme de Nicolas Sarkozy.
Maintenant, vous savez.

PENSEE DE LA SEMAINE

« Un concerné n'est pas forcément un imbécile en état de siège pas plus qu'un concubin n'est obligatoirement un abruti de nationalité cubaine »
Pierre DAC

LA SHOPPING LIST DE NOËL

Pour tous ceux qui sont en manque d'idées pour les cadeaux de Noël, voici une petite sélection qui devrait vous être utile :



Pour le bureau, pensez à ce magnifique distributeur de boisson, un cadeau utile et agréable pour vos amis et collaborateurs !














Pour un cadeau plus intime, et plein de sous entendus, succombez vous aussi à la mode des piercings et autres appositions de marques tribales sur le corps, à souffrir, à s'offrir, ou à offrir...












Pour vos enfants, vos neveux et nièces, dites non à l'impérialisme américain de Disney et Mattel, ou au fiasco créatif du dernier Astérix ! Réfugiez vous au pays des Schtroumpfs, ou de nombreux petits personnages feront la joie des petits et des grands !














Bien évidemment, le hi tech reste une valeur sûre, alors pourquoi ne pas céder à la tentation du dernier téléphone mobile lancé par Microsoft, qui envahit aussi ce marché porteur ?

Un téléphone très simple à utiliser...













Vous pouvez aussi joindre l'utile à l'agréable avec cette toute nouvelle gamme de "Produits pour Elles", déclinée en de nombreux et savoureux parfums...







Enfin, pour tous ceux qui n'ont pas beaucoup de sous, n'oubliez pas que seule l'intention compte. Alors, pourquoi ne pas réaliser vous mêmes vos cadeaux, un peu comme ce que vous faisiez pour la Fête des Mères quand vous étiez petits ? Ainsi, les américains ne jurent que par la mode du "self made contemporary art"... Allez y, essayez, vous verrez, on prend très vite goût à la création...


Joyeux shopping de Noël !

LE PHONOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - JULIEN CLERC


Une invitation au voyage, cette très belle chanson interprétée par Julien Clerc, et disponible sur son album "Julien Déménage - Acoustique".

Ce texte en alexandrins est tout simplement magnifique, aussi, le voici. J'espère qu'il vous donnera envie d'écouter cette très belle chanson, extraite du répertoire d'un artiste de variétés françaises aux grandes qualités.

J'espère aussi qu'il vous incitera au voyage, à l'évasion, à la recherche perpétuelle d'un monde meilleur, au désir permanent de la découverte.

Je dédie ce texte à tous ceux qui me sont chers et si loins, ceux qui sont partis au delà des mers, sur d'autres continents, ceux qui se sont embarqués vers leurs horizons chimériques, en espérant qu'ils reviennent un jour, leux yeux ivres des beautés du monde, leur coeur ouvert à d'autres aventures, et leur langue riche de milliers d'histoires à raconter.


L'HORIZON CHIMÉRIQUE
Paroles: Jean de la Ville de Mirmont, Musique: Julien Clerc
Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse
Et roule bord sur bord et tangue et se balance,
Mes pieds ont oublié la terre et ses chemins
Les vagues souples m'ont appris d'autres cadences
Plus belles que le rythme las des chants humains.
A vivre parmi vous, hélas!Avais-je une âme?
Mes frères, j'ai souffert sur tous vos continents
A vivre parmi vous, hélas!Avais-je une âme?
Mes frères, j'ai souffert sur tous vos continents
Je ne veux que la mer je ne veux que le vent
Pour me bercer, comme un enfant, au creux des lames.
Hors du port qui n'est plus qu'une image effacée
Les larmes du départ ne brûlent plus mes yeux
Je ne me souviens pas de mes derniers adieux
O ma peine, ma peine où vous ai-je laissée?
Voilà je suis parti plus loin que les Antilles
Vers des pays nouveaux lumineux et subtils
Je n'emporte avec moi pour toute pacotille
Que mon coeur mais les sauvages en voudront-ils?
O ma peine, ma peine où vous ai-je laissée?
Voilà je suis parti plus loin que les Antilles
Vers des pays nouveaux lumineux et subtils
Je n'emporte avec moi pour toute pacotille
Que mon coeur
Que mon coeur
Mais en voudront-ils?
Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse

lundi 28 novembre 2005

A LA UNE - FETES DE FIN D'ANNEE - TOTAL S'ADAPTE


FETES DE FIN D'ANNEE : TOTAL S'ADAPTE

Total s'adapte au shopping des fêtes de fin d'année, et propose, grâce à son savoir faire en matière d'écologie marine, de nouveaux services dans ses stations. Ces huîtres, au goût original, sont accessibles à tous les budgets et disponibles en de nombreuses variétés : Cancale N° 6 Octane 95, Marennes d'Oléron N° 8 Diesel, Bouzigues N°4 Sans Plomb 98, etc. ...

PENSEE DE LA SEMAINE

"Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginée"
Henry JAMES

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - POESIE


L'HOMME QUI RIT :


De ville en ville
D’époque en époque
Le malheur, je le troque
Contre un curieux babil :

Je dis aux gens d’être heureux,
Que leurs soucis ne comptent pas,
Que la vie vaut mieux que ça,
Que demain, ce sera mieux.

Qu’il faut vivre pour le regretter
Qu’il faut voir pour mieux regarder
Qu’il faut entendre pour mieux écouter
Qu’il faut respirer la vie qui nous entoure
Croire en tout, en rien, l’amour.

De ville en ville
D’époque en époque
Le malheur, je le troque
Contre un curieux babil :

Je suis l’homme qui rit
Aux malheurs de sa vie.

mardi 22 novembre 2005

A LA UNE - BANLIEUES : LA VIOLENCE CONTINUE DE SE PROPAGER.


BANLIEUES : La violence continue à se propager...
Alors que les médias font maintenant silence, Le Petit Sauvage, lui, ose montrer les photos choc qui font mal.

PENSEE DE LA SEMAINE

"Du moment qu'on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses."
Raymond DEVOS

"ANGEL A", LE NOUVEAU FILM DE LUC BESSON - DERNIERES NOUVELLES


En attendant la sortie d'Angel A, le denier film réalisé par Luc Besson, avec dans le rôle principal Jamel Debouzze, et qui devrait sortir le 21 décembre prochain, vous pourrez découvrir la bande annonce de ce long métrage très attendu de la façon suivante :

- en exclusivité, demain, mercredi 23 novembre, la bande annonce sera disponible sur www.allocine.fr

- jeudi 24 novembre au soir, la bande annonce sera diffusée dans l'émission de Michel Denisot sur Canal +, "Le Grand Journal"...

- puis, à partir de ce wee-end, la bande annonce serai diffusée dans certaines salles de cinéma...

Ca arrive doucement donc, la nouvelle déferlante Besson...

Le nom de l'interprète féminin qui jouera aux côtés de Jamel n'est toujours pas connue.

On sait aussi que c'est un film en noir et blanc. Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle. Ca sent plus le chef d'oeuvre, ou tout du moins le bon film, que le navet, ou tout du moins "l'attrape-audience"....

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - LES BLUES BROTHERS : SECONDS (D)ROLES





Bon, je crois que tout le monde connaît les "Blues Brothers", le cultissime film de John Landis....

L'ayant revu il y a peu de temps, je me suis rendu compte que quelques petites précisions s'imposaient.

Ces quelques petites précisions devraient, dans le cas où vous n'avez toujours pas vu ce monument du cinéma, du blues et de la soul, l'irrésistible envie de le voir immédiatement.

Et, si vous l'avez vu, l'irrésistible envie de le revoir immédiatement pour vérifier tout cela.....

Les "Blues Brothers" sont nés dans l'émission américaine de divertissement "Saturday Night Live", émission culte créée dans les années 70 et dont se sont inspirés, notamment, les Nuls pour leurs émissions légendaires sur Canal +. Canal + a d'ailleurs lancé la version française de ce show américain, intitulé tout simplement "Samedi Soir en Direct". Et l'émission originale est toujours diffusée sur Comédie!

Mais ne nous éloignons pas du sujet.

Le "Saturday Night Live", c'est une joyeuse bande de comédiens qui commettent en direct les plus drôles (et parfois lourdes) parodies possibles, les plus hilarants sketchs, les plus poilantes improvisations.

Parmi les acteurs révélés par l'émission citons notamment Chevy Chase, Bill Murray, Eddie Murphy, Mike Myers, Ben Stiller, Billy Crystal ou Jim Carrey.

Et certains sketchs ont été adaptés pour le grand écran comme "Wayne's World", créé tout d'abord par Mike Myers pour le SNL. Et aussi comme les "Blues Brothers".

John Belushi et Dan Akroyd, fous de musique soul et de blues, avaient créé pour le SNL un orchestre qui assurait les musiques de génériques, les pauses musicales et l'accompagnement des sketchs. Le comique du groupe était basé sur le décalage entre le répertoire interprété, très remuant et plutôt "hot" (Solomon Burke, Eddie Floyd, James Brown, etc.), et les attitudes des deux chanteurs Jake et Elwood, mi mafieux mi curés, tout de noir vêtu, le sourire rare comme une banquise au sahara, se déhanchant soudain de manière diabolique sur les riffs des musiciens et les envolées des cuivres.



John Landis, alors réalisateur pour l'émission, a le coup de foudre pour ces deux-là, et se dit qu'il ne faut pas rater l'occasion de faire une comédie musicale autour du blues et de la soul, au moment ou le disco s'empare de tous les médias et de toutes les pistes de danse.

Le succès phénomémal des Blues Brothers au sein du SNL les pousse à se produire en live pour quelques concerts exceptionnels, et à sortir deux albums de reprises ébouriffantes.

Peut à petit, l'histoire se construit dans la tête de Landis, histoire qui tient en deux lignes, et qui sert juste de prétexte à une succession de numéros musicaux époustouflants.

ARGUMENT DU FILM : deux frères gentiment gangsters se décident à récolter les fonds nécessaires au sauvetage de leur orphelinat tenu par des religieuses, en remontant le groupe "Les Blues Brothers" avec qui ils connurent jadis le succès.

Et bien Landis a tenu 2h30 avec ça.

Et c'est 2h30 de pur bonheur. Dans leur épopée blues et déjantée, Jake et Elwood se mettent tout le monde à dos : au moins la moitié des forces de Police des Etats Unis, une bande de nazillards aussi cons que ridicules, un groupe ringard de musique country, une ex petit amie qui rêve de se venger, etc. ... Il s'en suit la plus grande course poursuite automobile jamais réalisée, dans un jubilatoire foutoir et un fracas de tôle de voitures de police valsant dans tous les sens, jusqu'au final apocalyptique, ou police, chars, hélicoptères, forces spéciales et agents du trésor se retrouvent aux prises avec les deux chanteurs.

Chaque scène aurait pu être coupable d'être un pur navet, mais le tout, parsemé de répliques savoureuses, du jeu épique et comique de Belushi et Akroyd, et surtout de guest stars phénoménales, en fait un monument du cinéma.

Car, bien sûr, tout le monde se souvient des guest stars principales : James Brown en pasteur d'église, Ray Charles en marchand d'instruments (Ray qui rigole bien de son handicap dans ce film, et qui tire super bien au revolver...), Aretha Franklin qui tient le Soul Food Café, Cab Caloway, bref, autant d'apparitions légendaires qui ont fait autant de tubes légendaires (voir l'album de la BO des "Blues Brothers", que chacun doit avoir chez soi...)

Mais il y a beaucoup d'autres guest stars inattendues qui valent le détour :

Tout d'abord, Carrie Fischer, mais si mais si, la Princesse Léia de la saga STAR WARS, c'est elle qui joue l'ex petite amie vengeresse qui veut tuer Elwood en lui tirant dessus à la roquette, au lance flammes, à la kalachnikov..... bref, Carrie Fischer joue dans les "Blues Brothers" une sorte de "The Bride" (Uma Thurman dans "Kill Bill") avant l'heure.... C'est carrément "Kill Blues"! Et hilarant de voir la Princesse Léia déjantée au volant de son coupé sport, ou en train d'étudier le maniement du lance roquette tout en se faisant les ongles....



Il y a aussi Twiggy, le mannequin légendaire des années 70, qui joue le rôle d'une fille classe qui va se faire draguer par nos deux héros, Frank Oz, le créateur du Muppet Show, Chaka Khan, grand artiste du disco et de la funk, qui chante dans le choeur gospel du révérend James Brown.

Il y a John Lee Hooker, qui chante "Boom Boom Boom" dans la rue en face du resto de M'ame Aretha.....

Il y a John Landis, qui fait lui même une apparition dans son film.

Et, cerise sur le gâteau, si si si, à la fin, tout à la fin, il y a un inspecteur des impôts qui reçoit les Frères Blues, et cet inspecteur est interprété par .... Steven Spielberg, sans sa barbe mais avec une jolie petite moustache d'inspecteur des impôts !


Bref, ce film, c'est 2h30 de pur bonheur, de pur délire, de pur son, de pur chorégraphies.

Des chorégraphies, qui, à y regarder de près (notamment celle qui illustre le morceau "Think" d'Aretha Franklin), laissaient présager le plus beau et le plus long clip musical de l'histoire (plus de 15 minutes), qui n'est autre que "Thriller" de Michaël Jackson, réalisé par John Landis...


LE PHONOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - KATIE MELUA : GEORGIE ON MY MIND







Katie Melua, magnifique brin de femme née en Géorgie il y a une petite vingtaine d'années, marche droit dans les pas de Norah Jones, la fille de Ravi Shankar, qui a ravi le public international de ses mélodies folk jazz douces et bluesy et de sa voix tendre et suave.

Katie est née en Géorgie, a grandi a Tbilissi, et est partie s'installer avec ses parents à Belfast quand elle avait 14 ans. C'est en Géorgie qu'elle apprit la musique, et à Belfast qu'elle décida d'en faire sa vie, courant les écoles et les consevatoires, apprenant piano, guitare, chant, gagnant de nombreux concours locaux et nationaux.




Et la voilà, soudain, qui débarque sur la scène internationale avec un album époustouflant, léger et délicat.

Chaque mélodie est une invitation au voyage, chaque morceau est un plaisir doux, mélange jazzy de world music et de folk.

"Nine Millions Bicycles", par exemple, le single actuellement très bien placé dans les charts internationaux, et diffusé en boucle sur MTV et MCM, est un bijou mélodique aux sonorités très asiatiques.



Mais on trouve aussi dans le répertoire de Katie Melua du blues pur, de très belles reprises de standards de jazz, et d'autres reprises moins évidentes et très surprenantes, telle la formidable réorchestration du tube de The Cure, "Just Like Heaven", qui est ici tranformé en ballade accoustique mélancolique et tendre, chantée par cette voix douce et féminine qui contraste avec celle du sombre et charismatique Robert Smith ...

Katie Melua donc, que vous pouvez entendre facilement partout ces temps-ci, si vous tendez bien l'oreille, est à recommander très largement pour une musique agréable à écouter, surprenante, dépaysante, et je précise que cette reprise de "Just Like Heaven" est absolument époustouflante, et que rien que pour ça, il faut écouter et aimer Katie Melua, qui, en plus, est vraiment très jolie, non ?

LES VOYAGES DU PETIT SAUVAGE : KIEV - NEIGE ORANGE

Il y a un an, l'Ukraine entrait dans l'histoire et faisait sa Révolution Orange.

De nouveau, les médias s'intéressaient à ce pays trop longtemps considéré comme la banlieue ouest de la Russie, et trop frappé du terrible sceau de l'accident nucléaire de Tchernobyl.

Qui voulait parler de ce triste endroit, où les compteurs geygers s'affolent, et où les indicateurs éconmiques n'avaient cesse de s'essouffler ?

Puis vint Yushchenko, l'homme de l'opposition, l'homme de la démocratie, l'homme de la révolution.

Les élection présidentielles d'octobre 2004 étaient évidemment truquées au profit de l'ancien président, corrompu et despote. Mais le Peuple a refusé cette mascarade electorale et est descendu dans la rue.

Ils n'ont pas brûlé de voitures, ils n'ont pas incendié d'écoles, ils n'ont tué aucun innocent. Ils n'ont pas fait une révolution "jeu vidéo", ils n'ont pas joué à "qui allait le plus faire chier les flics", ils n'ont pas fait le concours du quartier qui allait le plus passer à la télé. Ils ont compris que la vraie Révolution était non-violente. Ils ont compris que la vraie souffrance ne pouvait se combattre par d'autres souffrances.

Les Ukrainiens, eux, souffraient vraiment, dans un pays asphyxié par le manque total de moyens financiers, et de liberté d'expression.

Je roulais, hier, dans les banlieues sombres et enneigées de Kiev, et je me disais qu'ils devraient venir voir ici, ces jeunes de banlieues qui s'imaginent changer les choses en brûlant les voitures de leurs voisins et les écoles de leurs quartiers.

Les Ukrainiens ont changé les choses sans violence, sans haine, sans guerre, juste avec de la pugnacité, de la tenacité et de la poésie.


Ils sont restés des semaines, des mois, à camper, par centaines de milliers, sur la place centrale de Kiev, Krechiatyk. Ils agitaient des drapeaux oranges, symbole de leur volonté d'un monde en couleur, d'un monde libre, d'un monde guidé par le chef de l'opposition démocrate, Yushchenko.

Cet homme, tel un héros de roman, empoisonné à mort, mais ayant tout de même survécu, défiguré par la substance mortelle qu'on lui a donné, élan libérateur de tout un peuple, héros pacifique et démocrate très rare et donc précieux dans ce troisième millénaire où tout est prétexte à la violence.

Il y a un an, donc, la Révolution Orange en Ukraine. Grand mouvement pacifique, qui porte aujourd'hui ses fruits. Certains sont gâtés (la corruption est toujours présente, l'économie va de plus en plus mal), d'autres ont le goût délicieux des saveurs retrouvées (la liberté d'expression, de presse, d'action, l'ouverture des frontières, la démocratie).


Aujourd'hui, Kiev est une grande métropole aux ambitions internationales.


Le week end, l'artère principale de la ville est réservée aux piétons. La musique décore les murs des immeubles colossaux de l'époque soviétique. Les gens se baladent, fiers de leur peuple, heureux de leur liberté retrouvée, inquiets de leur futur incertain. La neige envahit les rues, le froid engourdit les membres, on va se réchauffer en buvant une petite vodka dans un café, où en se réfugiant dans une des nombreuses galeries marchandes souterraines, qui rappellent facilement les galeries similaires qu'on trouvent au Canada.


L'Ukraine a ce parfum délicieux des pays qui s'ébrouent dans une démocratie pure car toute neuve. Mêmes si de nombreux Ukrainiens (notamment les plus âgés) sont déçus des résultats de la Révolution Orange, qui n'a pas résolu les problèmes économiques, les générations plus jeunes vous emmènent facilement dans un tourbillon d'énergie et d'espoir qui vous fait penser comme eux : "ca va tellement mal aujourd'hui que forcément, demain, ça ira mieux".

Et, au moment de rentrer en Europe de l'Ouest, quand vous traversez ces barres HLM vétustes qui s'étirent sur des kilomètres d'étendues enneigées et fort tristes, vous vous posez beaucoup de questions sur l'avenir des vieux pays d'Europe comme la France, sur les fausses révoltes qui y éclatent, et les mauvaises réponses que le pouvoir en place leur donne.