lundi 7 novembre 2005

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - POESIE

Café Crème

Ici, dans ce café
Aux effluves bariolées
Et aux murs café crème
Je t’attends, je t’espère, je t’aime

Dehors, la pluie scintille, la pluie sautille
Sur les capuches des petites filles
Qui rentrent de l’école

Ici, dans ce café
Aux clients bavards
Au zinc sur le comptoir
Je désire te sentir, te toucher, te voir


Dehors, la pluie hésite, la pluie s’agite
Sur les pieds qui courent vite vite
Des passants humides

Ici, dans ce café
Je t’attends
Et tu apparais
Toute entière et si belle
Je finis mon café crème
En espérant que toute ma vie je pourrai t’attendre
Pour ne jamais oublier le plaisir de te voir apparaître

PENSEE DE LA SEMAINE

"Ce qui importe, c'est d'être un joyeux pessimiste."
Jean GIONO

DES HEURES LETTONES (JOHN)


Les pays Baltes, 3 petits pays serrés autour de la mer baltique, sont les petits derniers de la grande Union Européenne.

La Lituanie, tristement connue pour l'affaire criminelle de Noir Désir, l'Estonie, petite soeur de la Finlande (un petit bras de mer sépare les 2 pays, qui sont à 30 minutes de bateau l'un de l'autre), et la Lettonie, dont la capitale, Riga, est surnommée plus ou moins à juste titre "Le Petit Paris du Nord", sont donc 3 nations à découvrir, à seulement 2h30 d'avion de la France (et un peu plus depuis ce bon et verdoyant Jura suisse...).

On connait aussi ces pays pour leurs pittoresques représentants au concours de l'Eurovision, qui sont devenus de véritables héros, d'autant plus que l'Estonie avait accueilli cette grand'messe télévisuelle il y a quelques temps.

La Lettonie, puisque c'est à elle que nous allons nous intéresser plus particulièrement, est avant tout un pays de bains. On y prend des bains, de boue, de terre, d'herbes, d'eau de mer, d'eau de source, et de tout ce dans quoi on peut tremper et qui aurait des propriété plus ou moins démontrées mais certainement bienfaisantes. On trouve donc de très nombreux centres de balnéothérapie et de thalassothérapie tout au long de la côte lettone, et les offres vont du luxueux complexe tout de marbre flamboyant à la petite maison de bois dans laquelle vous accueillera une rude mais sympahique dame autochtone.

A part les bains, il y a bien sûr beaucoup d'autres choses à faire, notamment à Riga, la capitale.



Riga est une ville qui taquine le million d'habitants, mais qui donne l'impression d'être de taille beaucoup plus humaine. Ses rives verdoyantes, qui longent la rivière Daugava, ses églises, orthodoxes ou romaines, sa vieille ville aux quartiers médiévaux, ses parcs, ses constructions de style "Habsbourg", en font une ville très attrayante, que je vous conseille de découvrir un jour.

D'autant plus qu'à côté de tout cela, on retrouvera quelques vieux tramways de l'époque où la Lettonie n'était qu'une région de l'URSS, et aussi quelques bâtiments et monuments (allégorie aux courageux travailleurs, aux courageux soldats, etc.) typiquement staliniens.

Enfin, saupoudrez le tout de quelques centres commerciaux ultra modernes, de nombreux casinos disséminés dans la ville, et de quelques buildings flambants neufs, et vous obtenez la séduisante recette d'une ville au passé soviétique, au présent nordique, et au futur letton.

La ville possède aussi un bel opéra, qui lui même propose une belle programmation...



A quelques kilomètres de Riga, vous pourrez vous promener à Jurmala, une station balnéaire aux vieilles maisons qui devaient être splendides en leur temps, et à sa longue plage de sable gris, mélancolique à souhait, bordée d'une forêt de pins nordiques mystérieuse et odorante. A Jurmala, vous croiserez des centaines de chats dans les rues, et, même si personne ne sait bien d'où ils viennent, tous sont ravis de leur présence qui ont fait de cette ville "La Ville aux Cent Mille Chats".

A découvrir donc, encore un pays "petit nouveau européen" ou l'on peut passer de très bons moments et faire plein de découvertes avec un budget plus que raisonnable !

OEZTI, GUERRIER MORT - NE PAS DERANGER

Bien sûr, en France, la presse ne parle que des émeutes en banlieue.

La presse étrangère, elle, fait aussi ses gros titres sur une bien curieuse histoire...

En 1991, une expédition scientifique part dans les montagnes du Tyrol italien pour y faire une incoyable rencontre : un touriste allemand avait découvert dans un haut glacier du massif un homme, décédé des milliers d'années plus tôt, et parfaitement conservé dans la glace

Cet évènement scientifique majeur attira donc une poignée d'éminents chercheurs, qui se saisissèrent du corps momifié pour le descendre dans un laboratoire et l'examiner.

Tout n'aurait pu être que relativement banal dans cette histoire, mais elle a revêtu, au fil des années, une authentique teinte surnaturelle qui va sûrement interroger mêmes les plus pragmatiques.

Il s'avère que toutes les personnes étant liées à la découverte d'Oetzi, ce guerrier mort il y a 5.300 ans, sont décédées de façon plus ou moins innatendue, et ce, après l'exhumation du corps.

Helmut Simon, 67 ans, le touriste allemand qui a découvert la momie, est mort en 2004, lors d'une randonnée dans la même région.

L'archéologue Konrad Spindler, qui a le premier examiné la momie, est mort à 55 ans d'une sclérose en plaque, peu de temps après ses examens sur Oetzi.

Rainer Henn, le chef de la mission scientifique consacrée à Oetzi, est mort à 64 ans dans un accident de voiture alors qu'il allait donner une conférence sur la momie.

Le guide de montagne Kurt Fritz qui a emmené Rainer Henn auprès de la momie est mort peu de temps après l'expédition, emporté par une avalanche.

Rainer Hoelzl, le journaliste qui a filmé le retrait d'Oetzi de sa gangue de glace, est mort à 47 ans d'une tumeur au cerveau, apparue peu de temps après le tournage du documentaire.

La liste aurait pu s'arrêter là, et je n'aurais sans doute jamais éprouvé un intérêt pour cette affaire, et l'envie de vous la faire partager, si tout n'était pas ressorti dans la presse (et quand je dis "presse", je parle d'une sérieuse dépêche de l' AFP) il y a quelques jours, après un nouveau décès, qui réduit encore le champs des possibles d'un simple et macabre hasard à cette loi des séries.

L'archéologue Tom Loy, 63 ans, spécialiste en chimie moléculaire, a été découvert il y a deux semaines à son domicile de Brisbane, en Australie, alors qu'il mettait la dernière main à un livre consacré justement à "Oetzi", (info rapportée vendredi 28 octobre par le quotidien "The Australian").

Loy, était le directeur du laboratoire de sciences archéologiques de l'Université de Queensland, et reposait mort à son domicile depuis plusieurs jours lorsque son corps a été découvert.

Il souffrait d'une affection du sang depuis une douzaine d'années, qui avait été diagnostiquée peu après que son chemin croise celui de la momie congelée.

Dans son livre, il exprimait très clairement qu'il ne croyait pas à cette prétendue histoire de "malédiction", au sujet de ses 5 collaborateurs décédés avant lui.

Aujourd'hui, les morts autour d'Oetzi, le guerrier solitaire prisonnier des glaces tyroliennes, sont au nombre de six. Les raisons de ces décès sont toutes apparues après la découverte de la momie. Avant cet évènement, ces 6 personnes étaient en parfaite condition physique.

La théorie de la "malédiction" est née de la supposition qu'"Oetzi" serait extrêmement fâché d'avoir été dérangé dans son repos de 53 siècles.

On peut se poser deux questions, à la lumière de ce curieux fait divers:

- Le surnaturel a t-il sa place dans notre civilisation qui cherche à tout rationnaliser ?
- Le hasard et la fatalité peuvent-ils être les seuls maîtres d'oeuvre d'une sordide loi des séries ?




En tous cas, la destinée d'Oetzi va bien au delà de son existence "vivante"...