dimanche 28 janvier 2007

LE PHONOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - BERTRAND LOUIS "TEL QUEL"

« Il chante Paris, comme le faisait Léo Ferré au même âge. »
L’HUMANITE, octobre 2006


« Un des plus fins mélodistes d’ici (…) il a indubitablement le sens du raffinement en ballade, du matériel original au standard instantané... Bertrand Louis écrit et chante comme on photographie ces petites choses de la vie, sans importance, mais qui édifient une existence, et il photographie juste »
LES INROCKUPTIBLES




Il y a des chanteurs qui ont la grâce, sachant mettre les mots en musique, au fil de leur instinct. Bertrand Louis est de ceux-là. Nous l’avons accueilli dans le cadre de la programmation « Les Jeudis de la Chanson Française » de Porrentruy (http://www.enpublic.net/), il y a une dizaine de jours. Petite découverte d’un bel artiste, qui prouve que la chanson française, ce n’est pas que Chérie FM ou le Mouv’. Eh non il y a aussi des artistes au milieu du grand spectre de la variétoche, qui va de la soupe sirupeuse au faux rebelle…

Il y a des vrais chanteurs, avec de vrais univers, de vrais textes, et de vraies mélodies, mais sans étiquette, pas même celle de l’horripilante « nouvelle scène française ». A bas les étiquettes !

Encore méconnu du grand public, Bertrand Louis mériterait de franchir le cap de la reconnaissance avec « Tel Quel », son troisième album. Après deux premiers opus très soutenus par l’électronique, il propose un disque beaucoup plus acoustique, sans fioriture, tout en simplicité. Une renaissance, en quelque sorte, pour le chanteur apparu, il y a cinq ans, avec un premier disque prometteur « À 30 ans » reconnu par la critique, mais qui s’est peu vendu. Je vous conseille d’ailleurs vivement de vous précipiter chez votre disquaire (même si ce mot semble un peu désuet à l’heure du « tout-Internet) pour écouter le morceau « 30 ans », qui est vraiment bien senti (je dis ça peut être parce que je suis un peu concerné…)

Bertrand Louis, belfortain d’origine, est « monté à Paris » il y a une dizaine d’années. La petite histoire dit que c’est à Paris qu’il a rencontré sa femme… belfortaine… Attaché à sa région d’origine, (qui est aussi celle de HF Thiéfaine, pour ne citer que lui), il revient souvent jouer dans le coin, et c’est ainsi qu’il s’est produit, en solo, à Porrentruy, avec sa guitare, son piano, et quelques petites gadgets électros (on ne se refait pas)… Un très beau concert, même pas terni par la foule un peu absente pour cause de tempête (si si).

Il s’est produit en première partie de la grande Juliette Greco (qui vient de sortir un magnifique album de reprises), à l’Olympia, et baigne depuis toujours dans la chanson française. D’où les hommages aux aînés, telle cette reprise lumineuse de Léo Ferré (« Quartier Latin ») ou ce texte sur fond de mambo, « Ma petite rime », (j’adore !) signé du regretté parolier Jean Drejac, qui écrivit le fameux « Sous le ciel de Paris » ou le célèbre « Petit Vin blanc » (qu’on boit sous les tonnelles). En même temps, Bertrand Louis revendique des influences anglo-saxonnes, héritées de Blur, de The Kinks ou des Beatles.

Je vous l’ai dit, ce gars-là, il est sans étiquette. Mais par contre, garanti sans OGM et de première qualité.

http://bertrandlouis.artistes.universalmusic.fr/

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