lundi 21 août 2006

LA BONNE SOEUR

C’est quand qu’on arrive
Au paradis
Se demande Sœur Souris
Un peu essoufflée
D’avoir tant grimpé

Ce n’est pas pour maintenant
Le Paradis n’existe pas
Tu le sais bien
L’homme a fait le Sacré Cœur
Pour consoler les Bonnes Sœurs
Qui n’auront jamais la chance
De croiser leur employeur.

LA MAUVAISE SOEUR


Elle les suit depuis tout en bas
Mais elles ne le savent pas
Elle est immaculée, légère
Le désir d’une jeune première

Le désir elle l’a bien connue
Il était marin au torse velu
La peau tannée par les embruns exotiques
De Panama, du Chili, du Mexique

Comme dans une chanson de Piaf
Leurs regards se sont croisés et Paf !

Le coup de foudre inévitable
Ils font l’amour dessous la table
D’un petit troquet sans âme
Où Dieu s’étouffe dans les flammes
Des amours interdites.

C’était il y a longtemps,
Elle ne sait même plus
Le prénom de cet amant d’instants
Mais depuis elle est de blanc vêtue
Comme pour mieux dissimuler
Son manque coquin de chasteté.