jeudi 3 mai 2007

LA TROISIEME VOIE

La belle nouvelle de ces élections présidentielles, c’est l’émergence réelle d’une troisième voie républicaine et démocratique, qui dame le pion à la traditionnelle troisième voie qui émergeait jusqu’alors, l’extrême droite.

Avant, lorsqu’on n’était pas satisfait, ni de la droite, ni de la gauche, on votait FN (ou alors, dans un sursaut d’intelligence utopique, on votait Arlette).

Aujourd’hui, ceux qui rejettent le système bipolaire archaïque droite/gauche et son cortège de politicards revanchards et rapaces, ceux qui croient à la liberté de pensée, à la pluralité des idées, au bon sens, aux valeurs justes de la République (au sens étymologique du terme, « la chose [la propriéte] du peuple »), ceux là peuvent se retrouver dans un grand mouvement centriste, une troisième force arbitre qui dynamite ainsi l’archaïsme politique.

Au premier tour de l’élection présidentielle, 18% des français ont rejeté les extrêmes, la droite, et la gauche, pour appeler du sang neuf.

Ce sang neuf, incarné aujourd’hui par François Bayrou, peut être, comme en Italie (la coalition gouvernementale de Romano Prodi), un front commun républicain. En France, ce grand parti démocrate nouveau pourrait être un lieu d’expression et de lutte contre les deux grands partis en place, un lieu où la gauche socialiste progressiste, la sociale-démocratie, le social-libéralisme, le christianisme social, les défendeurs de la laïcité républicaine et du gaullisme authentique auraient leur place dans une union au-delà des familles politiques, pour le bien de la France et des valeurs auxquelles elle est attachée depuis plus de 200 ans : liberté, égalité, fraternité.

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