dimanche 29 octobre 2006

CHANSON - LES MOTS D'AMOUR

On trouve des vérités éclatantes, parfois, dans le vieux répertoire de la chanson française.

Par exemple, Michel Rivegauche, le parolier fétiche d'Edith Piaf, écrit, à la fin des années 40, ce texte magnifique, qui nous rappelle que les mots, les mots d'amour, sont bien désuets, sont trop souvent utilisés, parfois à mauvais escient, où en tous cas sans en mesurer tout le poids.

Il aura fallu que j'attende presque trente ans pour enfin comprendre que les démonstrations verbales sont souvent inutiles et que seule la force des instants partagés peut illustrer le sentiment amoureux. Cette force seule se suffit à elle même, et n'a pas besoin de commentaires, d'illustrations verbales ou de mots enflammés. Un beau silence est parfois la plus profonde des déclarations.



C'est fou c' que j' peux t'aimer,
C' que j' peux t'aimer, des fois,
Des fois, j' voudrais crier
Car j' n'ai jamais aimé,
Jamais aimé comme ça.
Ça, je peux te l'jurer.
Si jamais tu partais,
Partais et me quittais,
Me quittais pour toujours,
C'est sûr que j'en mourrais,
Que j'en mourrais d'amour,
Mon amour, mon amour...

C'est fou c' qu'il me disait
Comme jolis mots d'amour
Et comme il les disait
Mais il ne s'est pas tué
Car, malgré mon amour,
C'est lui qui m'a quittée

Sans dire un mot.
Pourtant des mots,'y en avait tant,'y en avait trop...

C'est fou c' que j' peux t'aimer,
C' que j' peux t'aimer, des fois,
Des fois, je voudrais crier
Car j' n'ai jamais aimé,
Jamais aimé comme ça.
Ça, je peux te l'jurer.
Si jamais tu partais,
Partais et me quittais,
Me quittais pour toujours,
C'est sûr que j'en mourrais,
Que j'en mourrais d'amour,
Mon amour, mon amour...

Et voilà qu'aujourd'hui,
Ces mêmes mots d'amour,
C'est moi qui les redis,
C'est moi qui les redis
Avec autant d'amour
A un autre que lui.

Je dis des mots
Parce que des mots,
Il y en a tant
Qu'il y en a trop...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

oui c bien de ne pas trop en dire, de garder un peu de mystère, de suspens...
bien des pensées pour toi d'un fille qui a elle aussi la gueule de bois et des envies d'ailleurs!

Anonyme a dit…

c'est peut être que ces mots, on les croit quand on les dit et qu'ensuite on change d'avis... il n'y en a pas trop, c'est juste qu'ils sont éphémères, comme parfois ce qu'ils traduisent.quand on dit que les paroles s'envolent et que les écrits restent, je pense que c'est seulement juridique: les sentiments, même couchés par écrits, ne sont jamais figés. ils sont susceptibles de changer à chaque battement du coeur de celui qui les ressent. c'est pour ça que c'est du boulot d'être amoureux, comme de détester quelqu'un d'ailleurs...

Emma & Steph a dit…

Hum hum ça sent le thomas qui murit ça ? Un peu moins enflammé pour chaque jupette portée par des chouettes gambettes ?
Mais un peu plus profond dans ses sentiments peut-être ?
Qui en dit peu en pense long ?
ou comme le dit le vieille adage : "petit parlou, grand faisou" ! ou l'inverse ...
Trés belle conquète en tous cas que ton dernier amour, je te souhaite que tes feux de paille deviennent un long brasier, peut-être moins éclatant, mais qui rechauffe longtemps ...
Bises