lundi 3 avril 2006

LE CINEMATOGRAPHE DU PETIT SAUVAGE - "THE DESCENT" - SPELEOLOGIE DE LA FROUSSE


Prenez une bande de six copines qui décident de partir se faire un petit trip dans la nature histoire de retisser les liens d’une amitié un peu effilochée à cause des séquelles du temps qui passe.

Prenez une grotte inexplorée que les six nanas décident justement d’explorer.

Prenez une série d’incidents malheureux qui font qu’elles se retrouvent coincées dans la grotte.

Et, en plus, manque de chance, la grotte en question est habitée par des vilaines créatures, lointaines cousines de l’être humain.


Ces créatures, sortes de Gollum en moins sympathiques, sont aveugles, moches, et terriblement gourmandes de viande fraîche : lapins, lièvres, chiens, biches, chevreuils, sangliers, qui finissent malencontreusement dans la grotte, sont leur menu quotidien.

Mais aujourd’hui, c’est repas de fête : six nanas d’un coup, pensez donc !



Rien de très original, donc, dans ce film « qui fait peur », mais c’est très très bien fait.

Le réalisateur, un jeune qui débute, a su exploité avec talent les multiples possibilités de « l’univers grotte » : étroits goulots, sombres recoins, inquiétante obscurité, humidité malsaine, toute est là pour nous faire flipper, et même nous rendre un peu claustros. La photo est belle, l’ambiance soignée, la caméra très dégourdie dans l’espace clos de la grotte.

Et les habitants de la grotte sont très efficaces quand ils sont tiraillés par la fin.


Le propos intéressant du film, au-delà d’être un bon frisson pour un samedi en fin de soirée, c’est l’évolution bestiale des filles. En effet, des 5 citadines joyeuses qui parlent cul, mecs, et trucs de filles au début du film, il ne reste à la fin que des guerrières bestiales, hirsutes, et sauvages, qui explosent avec une certaine jouissance le crâne d’un vilain gourmand à coup d’os d’ours.

Sympa, non ?

Cerise sur le gâteau, trop rare dans ce genre de film formatés US, la fin n’est pas forcément positive, ce qui permet de laisser un gentil goût de terreur dans l’esprit du spectateur tandis que le générique défile. Et il n’y a même pas d’ouverture possible pour un « The Descent 2 ».


Enfin, c’est très agréable, un film sans mec qui se la pète. Un film d’horreur rien qu’avec des filles, sans excès de testostérones, voilà aussi une originalité qui mérite le détour
.
Mission accomplie, donc, pour « The Descent », un petit film sympa, intelligent tant dans sa forme que dans son fond, et efficace en ce qui concerne le « flippomètre ».

Près pour un petit frisson ? Si oui, tous à vos DVD !



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