lundi 17 avril 2006

LA PLUME DU PETIT SAUVAGE - NOUVELLE : "LES CHIENS DE CLUJ"

L’atterrissage à l’aéroport de Cluj Napoca était pour Paul le commencement d’un étrange rêve.

Cluj, au cœur de la Roumanie, était la principale ville de la mythique et légendaire région appelée Transylvanie.

Cette région, berceau de nombreux mythes, aussi effrayants que populaires, l’avait toujours attiré, lui, le petit pigiste de la presse cinéma. Son enfance avait été bercée par les livres de Bram Stoker, par les histoires de vampires et de loup-garou. Il adorait quand sa mère lui racontait ces histoires, ça ne lui faisait pas peur du tout, bien au contraire, il se délectait de cette atmosphère mystérieuse et tendue, et des brumes de Transylvanie, au fond desquelles son imagination dessinait un bestiaire inédit et cruel.

D’où lui venait cette attirance ? Pourquoi un loup, gémissant, la queue entre les jambes, s’était-il approché de lui, jusqu’à lui lécher la main, alors qu’il n’avait que neuf ans, et qu’il visitait le parc aux loups du Gévaudan ? Pourquoi s’enfuyait-il sans cesse, la nuit, pour qu’on le retrouve, nu, au petit matin, dans les églises des alentours de la maison familiale ?

Paul Bréart, 29 ans, pigiste au mensuel « Tournages », était donc passé de l’enfant à l’adulte en laissant ces questions sans réponse et sa passion se développer.

Alors, quand sa rédactrice en chef lui proposa de partir à Cluj pour couvrir la première édition d’un festival de cinéma, intitulé « Films, Mythes et Légendes », il ne put contenir son enthousiasme et embrassa sa supérieure si spontanément qu’elle n’eut pas le temps de lui présenter sa joue, et que son baiser se déposa par un curieux hasard taquin sur la commissure de sa lèvre supérieure.

C’était une belle femme de quarante ans, au caractère dominant, qui régnait sur son équipe de rédaction comme une louve sur sa meute.

Elle eut un sourire.

Et Paul partit à l’aéroport.

Quatre heures plus tard, il faisait ses premiers pas à Cluj. La ville chuchotait tranquillement sous un soleil de plomb. Paul ne s’attendait pas du tout à cette chaleur. Le ciel était d’un bleu très clair, si pâle qu’on pouvait le dire livide. L’horloge de la cathédrale sonna deux coups.

Dans les premiers instants, Paul fut un peu déçu. Cluj ne ressemblait en rien à la cité mystérieuse et tentaculaire qu’il s’était imaginé. C’était une ville classique de Roumanie, avec son vieux tramway, ses vieilles bâtisses communistes côtoyant de pimpants buildings à peine construits, ses églises orthodoxes ou catholiques, ses filles aux jambes fines et interminables, ses innombrables chiens errants, ses vitrines de luxe devant lesquelles des tziganes sans le sou vendaient des fausses Marlboro à cinquante centimes d’euros, ses grosses berlines aux vitres noires des notables –ou mafieux- locaux, et ses innombrables Dacia, copies conformes des vieilles Renault 12 françaises.

Un détail l’amusa cependant. La compagnie des transports publics de la ville avait, semble t’il, racheté la vieille flotte de la RATP, puisque c’étaient les bus parisiens des années 80 qui circulaient à toute allure dans les rues de Cluj. Certains avaient même encore leur trajet parisien inscrit sur le flanc….. « Trocadéro – Champ de Mars – Iéna – Champs Elysées ». En plein milieu de la Transylvanie, cela valait bien une photo.

Un chien vint le renifler. C’était un chien très maigre, noir, avec une tâche de couleur feu sur les pattes avant. Il avait une oreille cassée. Paul le caressa. Puis, il prit le bus en photo quand un jeune homme l’alpagua.

Il proposait de prendre Paul en photo devant le bus. Paul se dit que c’était là un premier geste de sympathie autochtone à ne surtout pas refuser. Ce fut vite chose faite, et, les deux garçons enchaînèrent la conversation, marchant jusqu’à l’hôtel de Paul.

Sergiu, le photographe spontané, lui proposa de le retrouver le soir pour découvrir les joies de « Cluj by night »….

« Beautiful girls, beer, and, after…. Vampires !”, lui promit-il, dans un grand éclat de rire.

C’était un bon programme, selon Paul, et ils se donnèrent rendez-vous à vingt heures.

Ainsi, il eut le temps de récupérer son accréditation auprès du bureau du Festival et de regarder les deux films projetés l’après midi.

L’un traitait des loups garous sous la forme d’un pseudo documentaire assez bien ficelé mais dont les effets étaient un peu trop prévisibles. On y voyait un groupe d’étudiants partir étudier dans le Maine, aux Etats-Unis, le mythe d’un être, mi-homme, mi-bête, qui prenait et dévorait des vierges les nuits de pleine lune. Le film était, dans sa forme, à mi-chemin entre « Cannibal Holocaust » et « Le Projet Blair Witch », et cet aspect « documentaire caméra à l’épaule » était assez flippant. Mais les ficelles et les effets de narration étaient vraiment trop gros, trop lourds, et l’ensemble ne prenait pas. Bref, un film moyen.

« Quel dommage », se dit Paul en écrivant sa critique. Il y avait tellement de choses à faire, et à dire sur la lycanthropie. Ce fameux mythe n’était-il pas simplement l’excuse des hommes pour assouvir, de temps en temps, une bestialité profonde, puissante et refoulée ? Les histoires de loup-garou n’ont-elles pas été créées pour masquer des crimes insoutenables commis par des êtres bien humains, possédés par leurs esprits malades qui les avaient transformés en bêtes sauvages ? La peur, c’est bien connu, est le moyen le plus efficace de contrôler les individus. Créer des mythes et des légendes à partir d’horreurs bien réelles, voilà la base géniale de toutes les croyances populaires.

C’était donc une après midi consacré au style « documenteur », ce mélange à la mode de documentaire et de fiction. Après le très moyen « Bloody Virgins in the Corn Fields », place à l’enthousiasmant « Vampires Can Also Die », un film au format reportage qui pourrait se résumer à : une journée dans la vie d’un vampire dépressif et suicidaire, ou comment en finir avec la vie quand on est déjà mort et immortel ?

Ce film là fit beaucoup rire Paul. Le point de vue décalé et absurde de ce jeune réalisateur finlandais n’était pas sans lui rappeler celui de Polanski dans « Le Bal des Vampires ». Et puis, après tout, même s’ils ont été dépossédés de la leur, les vampires peuvent peut être encore avoir leur états d’âmes…



« Les vampires, voilà un autre mythe aussi populaire que passionnant », se dit Paul en écrivant sa seconde critique. Comment des générations entières de personnes ont pu, par le passé, croire en ces choses au point de clouer de l’ail aux portes de leurs fermes ? Quel lien pourrait-on tisser entre le mythe du vampirisme et la Cène, où le Christ invite ses apôtres à boire son sang pour avoir la vie éternelle ? Que de parallèles passionnants et audacieux pourrait-on bâtir en accordant de nouvelles réflexions à ces histoires pour faire peur…

Une voix extirpa Paul de ses pensées. C’était une des hôtesses d’accueil du festival, qui lui demandait de bien vouloir quitter la salle car elle devait être fermée et nettoyée.

Elle s’appelait Andreea. Elle était d’une beauté confondante. Son visage doux et ses yeux noirs étaient protégés par un écrin de longues boucles brunes. Sa démarche gracieuse et féline invitait Paul à la suivre.

Il lui demanda si elle était libre pour prendre un verre le soir. Elle lui sourit et lui dit qu’elle avait déjà quinze rendez-vous avec des français, des anglais, des italiens, tous venus pour le Festival, et qu’il fallait qu’elle fasse vite parce qu’elle devait rentrer chez elle avant minuit pour s’occuper de son vieux grand père insomniaque et malade. Face à l’air dépité de Paul, elle éclata de rire et lui dit qu’elle n’avait aucun rendez-vous, parce qu’elle les refusait tous, connaissant parfaitement les motivations des hommes de passage dans la région. Mais elle devait rentrer s’occuper de son grand père, qui devait recevoir une transfusion sanguine dans la soirée pour lui redonner un peu de vie.

Avant de le quitter, elle lui effleura la main, et lui dit, dans un français parfait : « Si tu veux me revoir, alors tu reviendras. Juste pour moi. Et pas pour un festival. ».

Paul rentra à son hôtel, prit une bonne douche, et se prépara pour passer la soirée, qui promettait d’être mouvementée, avec Sergiu. L’horloge de la cathédrale sonna huit coups.

La soirée commença dans un restaurant traditionnel, où Paul et Sergiu dégustèrent une viande mijotée accompagné de baies de la forêt et de polenta, un vrai régal. Un groupe folklorique jouait des balades traditionnelles à l’entraînant parfum tzigane. Les verres se vidaient vite et se remplissaient encore plus vite de tsuica, un alcool de prune local très sec et très fort.

L’horloge de la cathédrale sonna dix coups quand les deux convives sortirent du restaurant pour rejoindre un bar un peu excentré.

Là, Sergiu présenta deux amies à Paul, deux filles sublimes, et terriblement tentantes, deux créatures qui n’étaient absolument pas farouches, et qui versaient et versaient et reversaient encore de la tsuica dans le verre de Paul.

Elles lui parlèrent de vampires et de vie éternelle, il était soûl et riait beaucoup.

« Vous êtes mes succubes ! », leur dit-t’il en français. Et elles se blottirent contre lui, rirent ensemble et lui remplirent son verre.

Sergiu lui dit de se calmer un peu, que tout ceci n’était que légendes, et que leur seul intérêt était touristique et lucratif.


Paul était à Cluj, Paul était soûl, Paul voulait croire aux vampires et aux loups-garous ce soir.

Paul voulait rentrer à l’hôtel faire l’amour avec ses succubes et rester ici pour l’éternité. Sergiu, à la fois désolé et amusé de voir Paul dans cet état, décida de le ramener.

Il dut lui expliquer que les succubes les rejoindraient en volant pour que Paul se décolle des bras de Raluca et Tatiana, ses deux copines de fac.

Paul et Sergiu furent bientôt dehors et l’horloge de la cathédrale sonna douze coups.

Ils étaient loin de l’hôtel, et il n’y avait pas de taxi qui voulait les prendre, vu l’état d’ébriété de Paul.

Il fallait donc rentrer à pied, et couper par le parc central. Sergiu n’aimait pas couper par le parc central.

Car il y avait les chiens.

Les chiens, ces centaines, ces milliers de chiens errants qui se baladent à travers la Roumanie. Des chiens livrés à eux-mêmes, qui ont oublié la domestication de l’homme. Des chiens dont on a, à première vue, rien à craindre, quand on les voit, dispersés dans la journée, errant, l’air malheureux ou débonnaire, sur les trottoirs des cités. Des chiens qui, la nuit, se retrouvent en meutes, et partent en chasse.

Au début, ces chiens errants se nourrissaient en faisant les poubelles, mais, ils furent très vite de plus en plus nombreux. Ils chassèrent les petits animaux, rats, souris, oiseaux. Les services municipaux essayèrent de les éradiquer, mais il n’y avait rien à faire, ils étaient toujours de plus en plus nombreux. Plus on en tuait, plus il y en avait. Maintenant, ils décimaient les chats de la ville.

Certaines personnes se sont déjà faites attaquer par des chiens errants la nuit à Cluj. Et ils ont raconté des choses terribles. Des choses qui font penser à Sergiu qu’il préfèrerait rencontrer un loup garou ou un vampire plutôt qu’un groupe de chiens dans le parc central.

L’éclairage public, faiblard, ne diffusait qu’un halo pâle sur les grands arbres. Paul était parti ailleurs, il parlait de pieu d’argent et de gousse d’ail, il cherchait ses succubes. Il marchait, titubant, à côté de Sergiu, tendu.

La lune, claire et pleine, offrait une luminosité un peu plus rassurante que celles des lampadaires sur la verdure avoisinante. De grandes pelouses bruissaient sous la faible brise. Une fontaine, au loin, faisait retentir son petit flot, d’une étrange irrégularité.

En effet, quand Sergiu se concentrait sur le flot de la fontaine, il pouvait entendre comme des pas d’enfants qui pataugeaient.

Mais les enfants ne pataugent pas dans les fontaines à minuit et demi.

Il fallait presser le pas.


« Hurry up Paul, it’s not safe here! ».

Paul pensa que Sergiu n’était qu’un couard. Paul n’avait pas peur. Et il décida de s’allonger dans l’herbe fraîche du parc, sous la pleine lune, pour attendre sa transformation en loup garou.

Sergiu ne savait que faire. Laisser Paul seul, au risque qu’il se fasse attaquer par des chiens ? Ou rester avec lui, et risquer qu’ils se fassent tous les deux attaquer ?

Il s’allongea aussi. Plus aucun bruit ne venait de la fontaine, à part son petit flot régulier.

Où étaient-ils ?

Paul s’écria tout à coup : « Hey, ce chien, je le reconnais, c’est le chien de tout à l’heure, quand j’ai pris le bus en photo ! »

Le chien noir, maigre, avec la tâche couleur de feu sur les deux pattes avant, et l’oreille cassée, vint le renifler puis il lécha sa main, avant de s’enfoncer dans le bosquet voisin.

Sergiu dit à Paul : « Please, we must go now ! It is not safe! ».

Paul lui répondit qu’il voulait rester.

Bientôt, les arbres et fourrés alentours se mirent à bruisser, et ce bruissement devint de plus en plus présent.

Des dizaines de chiens sortaient de cachettes insoupçonnées et Sergiu pouvait deviner leurs yeux jaunes, hagards, affamés, sous la lune brillante.

Un grondement sourd et étouffé, presque chuchoté, comme s’ils ne voulaient pas faire de bruit, avait remplacé le bruit des feuillages et des haies.

Il y avait de tout, essentiellement des bâtards, on pouvait y reconnaître des descendants de bergers allemands, de cockers, de colleys, de staffs, de bouledogues, de caniches, et de plein d’autres espèces normalement familières et domestiques.

Pourquoi faisait-il cela ? Leur longue errance, le long abandon des hommes, leur pauvre destin, qui les a fait passer de compagnon à parasite, est-ce tout cela qui les a renvoyés vers de lointains instincts de chasseurs longtemps refoulés ? Ou bien, s’ils étaient capables de nous aimer, sont-ils maintenant capables de nous haïr au point de nous chasser ?

« Les loups garous. Ils sont venus me chercher.»

Paul n’avait pas peur. Il alla vers les chiens qui grognaient et montraient des dents et disparut avec certains d’entre eux dans la nuit de Cluj.

Des chiens avaient formé un cercle qui se resserrait petit à petit autour de Sergiu.



Le chien maigre et noir quitta le cercle et s’avança vers Sergiu. Ses crocs luisaient dans la nuit claire.

Sergiu se leva d’un bond, hurla, et se mit à courir.

Les chiens se mirent en chasse. Par petits groupes, ils empruntaient les chemins et pelouses parallèles à la course effrénée de Sergiu.

Bientôt, trois chiens de petite taille saisirent ses mollets, et ne lâchèrent plus prise, comme accrochés aux flancs d’un gibier.

Sergiu ne tarda pas à tomber. Un autre chien lui saisit le visage à pleine gueule.

Les quatre membres du pauvre homme battaient l’air d’une manière totalement désorganisée. Il essaya d’appeler à l’aide, mais il ne pouvait plus parler. Il vit le chien qui lui avait saisit le visage s’en aller avec un bout de son nez et de ses lèvres dans la gueule. Il ne sentait rien pourtant. Il n’avait pas mal. Il sentait juste son sang couler à flot sur l’herbe fraîche du parc.

Il ne sentait plus ses jambes non plus. Les petits chiens avaient commencé à les manger.

Il vit le chien maigre et noir s’approcher de sa gorge. Il était si proche, l’animal, que Sergiu avait l’impression de se noyer dans les ténèbres jaunâtres de ses yeux. Le chien le renifla longuement avant de plonger ses crocs dans le cou de Sergiu, pour lui transpercer la carotide.

Puis, comme une meute autour d’un gibier frais, tous les chiens arrachèrent croc à croc la chair encore tiède et frémissante du jeune homme

On ne retrouva jamais aucune trace de Sergiu.

Le lendemain, le prêtre de la cathédrale de Cluj trouva, au pied de l’hôtel un homme nu et tremblant, couvert de griffures de ronces et de branchages.

Il l’amena à la Police, qui ne put l’identifier. Il ressemblait pourtant comme deux gouttes d’eau à un français disparu depuis quelques heures, mais il ne parlait que le roumain et pas un mot qu’une quelconque langue étrangère.

La Police envoya l’inconnu, sans doute un tzigane errant à moitié fou, chercher des fripes dans une association d’aide aux plus démunis.

Habillé, il alla jusqu’au cinéma où se tenait le festival « Films, Mythes et Légendes ». Il attendit devant le cinéma toute l’après midi, on lui donna quelques pièces.

Quant Andreea sortit, il lui saisit le bras et lui dit, dans un roumain parfait :

« Tu vois, je suis revenu. »

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bien bon cette petite nouvelle, ca donne faim !!!
A tout bientot ...

NierroLeZnou

Anonyme a dit…

hv

Anonyme a dit…

j'aime beaucoup!!!! je crois que c'est ma préférée de toutes,tu as une façon de partir du normal pour arriver vers le psychédélique qui me laisse pantoise!

Emma & Steph a dit…

Et bien nous cluj on l'a vecu sous la pluie, trampes et moitie couverts de boue ! Les chiens n'ont pas voulu de nous !!

Et sur la route on a vu un bus non pas parisien mais des TCL bien lyonnais!

Bravo pour cet episode frissonnant, on l'aurait lu avant d'y aller on aurait flippe d'y mettre les pieds ! En tous cas on regardera les chiens errants d'un oeil different maintenant !

Anonyme a dit…

Bravo Thomas!Tu as un vrai talent!
Qu'attends-tu pour te faire publier?...C'est ma première visite sur ton blog (sur conseil de fifille-Emma)...et me voilà fidèlisée...
..Désormais,j'attends les opus suivants....
PS...j'ai été également très émue par la fidèle dédicace de ton blog.
amicalement

LE ZUBIAL a dit…

Bonjour Annie !

Hey, c'est très gentil d'avoir laissé un commentaire sur mon blog, cela me touche beaucoup :o)

J'espère que vous allez bien, et que, comme moi, vous avez la tête pleine des sensation de voyage offertes par "Fifille-Manue"

Ce que j'attends pour me faire publier...... Et bien tout simplement qu'un éditeur veuille bien de moi .... Bon, il faut dire que je n'ai pas encore démarcher les maisons d'édition, j'attends d'avoir plus de choses à leur proposer.....

Mais c'est sur, un jour, j'espère bien être publié. Et il y aura toujours cette dédicace.

A bientot
Amitiés suisses

Thomas