lundi 9 janvier 2006

DINARD - LE REVEILLON MURMURE


Quoi de plus délicieux pour passer de 2005 à 2006 que de se réfugier dans un lieu hors du temps, où tout se passe doucement, où les palmiers sont encore verts et l’air toujours doux ?

Cet endroit existe, il est à trois heures de train de Paris, et s’appelle Dinard, petite station balnéaire bretonne des côtes de la Manche, à 10 kilomètres de Saint Malo.


Il fait toujours beau à Dinard, on dit que c’est une légende, que les Bretons disent cela parce qu’ils en ont ras le bol d’entendre dire qu’il pleut toujours en Bretagne, sauf les jours où il y a des averses.

Le Breton, sarcastique, explique généralement au touriste médusé que non non non, en Bretagne, il ne pleut pas toujours, il ne pleut que sur les cons. Et paf.



Quant à moi, j’ai une explication rationnelle, tout au moins au sujet de la météo dinardaise, toujours exceptionnellement clémente. La situation géographique particulière de la ville (en haut, au coin à droite de la pointe bretonne, en fait un espace protégé des courants froids de l’Atlantique et un berceau dans lequel viennent se lover les courants chauds du Gulf Stream.)

D’où des palmiers, même en plein hiver, des fleurs vivaces toutes l’année, et des températures du 1er janvier flirtant avec les 15 °C.

Bon, voilà pour le cours de météorologie.

Dinard, donc, une ville hors du temps, où l’on aime à flâner dans ses avenues bordées de langoureuses et mystiques villas victoriennes.


Ces villas, construites au milieu du XIXème siècle, généralement par de riches bourgeois anglais, sont plus de trois cent dans l’agglomération, et sont toutes classées au registre du patrimoine national. Chacune a son propre caractère, ses propres caractéristiques architecturales, chacune est unique et fait d’une simple balade hivernale un moment magique, romanesque, presque littéraire, ou chaque maison serait un livre ouvert sur une époque révolue, qui nous inviterait à partager son histoire.




Les plages, infinies sous l’effet des grandes marées, le casino, impérial, debout face à la mer, et les illuminations de Noël, complètent le portrait d’une petite ville éternelle, qui refuse obstinément de céder aux sirènes du modernisme effréné et de 2006.









Réfugié là, à l’hôtel Altaïr, niché au cœur d’une des trois cent demeures classées de la ville, sous les boiseries des plafonds centenaires, et le bordeaux chamarré des vieilles tapisseries, à la lumière des chandeliers d’étain, j’ai dégusté un homard à l’armoricaine, quelques saint jacques, un cœur de bœuf Rossini (avec une escalope de froid gras frais), et quelques gourmandises. Douze coups de cloche et quelques bouteilles de champagne plus tard, je ne savais plus très bien dans quel siècle j’étais, mais j’étais sûr d’avoir bien commencé l’année, ayant une sainte horreur des réveillons où l’on fait tourner les serviettes, sauter les bouchons de mousseux, en prenant soin de dégager les cotillons qui se sont pris dans nos cheveux.







Pour bien commencer votre année amoureuse, un conseil donc : un petit week end à Dinard, à l’Hôtel Altaïr, un moment de bonheur romantique, intemporel, discret et suave comme un très beau parfum.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

OHOHOHOHOOH Totooooooo !
Mais quel éternel romantique ! C'est magnifique il n'y en a plus des hommes comme toi ! Sisi je t'assure. Il n'y a même plus une femme qui t'arriverai à la cheville d'ailleurs !!!
Et ben nous on était bien souls et on a pas sortit les cotillons mais on a fait sauter les bouchons !
Qu'à c'la n'tienne Bonne Année à tous !